Afreximbank mise sur l’innovation pour libérer 70 milliards USD par an en Afrique

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Le lancement du Centre africain de recherche et d'innovation (ARIH) par Afreximbank ouvre une nouvelle étape dans la quête de souveraineté technologique et économique du continent. L'ambition est de transformer le capital intellectuel africain en moteur de croissance durable et compétitive.

Le pari est audacieux et inédit. Avec la création du Pôle africain de recherche et d'innovation (ARIH), Afreximbank veut combler le déficit structurel en recherche et développement (R&D) en Afrique et déclencher jusqu'à 70 milliards de dollars de gains économiques annuels. L'annonce a été faite à Alger lors du Salon commercial intra-africain (IATF2025), un rendez-vous désormais incontournable du commerce continental.

La recherche au service de la souveraineté économique

Alors que l'Afrique contribue à moins de 3% de la production scientifique mondiale, la banque panafricaine veut rompre avec des décennies de sous-investissement en R&D. Dr Yemi Kale, économiste en chef d'Afreximbank, a insisté sur le caractère stratégique de ce projet : ‘'L'accélération de l'écosystème d'innovation de l'Afrique pour soutenir la croissance économique, la diversification du commerce et la souveraineté technologique est un objectif auquel nous nous engageons pleinement''.

L'ambition est d'ancrer durablement un cercle vertueux où universités, entreprises et décideurs politiques travaillent de concert. Selon Afreximbank, un simple doublement des dépenses africaines en R&D, qui plafonnent aujourd'hui à 1% du PIB, suffirait à générer jusqu'à 70 milliards de dollars de retombées par an.

Un levier pour l'industrialisation et l'intégration régionale

Au-delà de l'investissement scientifique, l'ARIH se veut un catalyseur de transformation économique. L'objectif est de convertir l'innovation en compétitivité industrielle, en nouveaux produits exportables et en commerce intra-africain renforcé. Cette démarche s'inscrit dans les priorités de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), en favorisant une industrialisation fondée sur des technologies locales.

Dr Anthony Coleman, directeur de la recherche pour le développement, a encouragé les jeunes chercheurs et innovateurs à ‘'combler les lacunes technologiques'' et à utiliser l'ARIH comme tremplin vers des solutions concrètes pour l'économie africaine.

Lors de l'IATF2025, 12 projets de recherche innovants issus d'Afrique et des Caraïbes ont été récompensés, sélectionnés parmi plus de 200 candidatures. Les lauréats ont bénéficié d'un appui financier et institutionnel, symbolisant la volonté d'Afreximbank de transformer le potentiel créatif africain en entreprises viables.

Pour rappel, l'IATF2025 a réuni plus de 112 000 visiteurs venus de 132 pays, avec 48,3 milliards de dollars d'accords commerciaux et d'investissement conclus. La présence de plusieurs ministres africains, notamment d'Algérie, du Lesotho et de Centrafrique, a renforcé la portée politique de l'initiative.

La Rédaction

Publié le 17/09/25 08:52

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