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Le premier semestre 2024 (S1) a été marqué par un net ralentissement des investissements en capital-risque en Afrique. En effet, le volume des transactions a enregistré une baisse de 25%, tandis que la valeur des transactions a chuté de plus de 65% en glissement annuel, traduisant un rétrécissement notable du marché africain, selon le rapport de l'AVCA, association panafricaine des investisseurs en capital.
Les startups africaines ont levé environ 700 millions de dollars (environ 414,1 milliards FCFA) au cours du premier semestre 2024, contre 2,1 milliards de dollars levés durant la même période en 2023. Cela correspond à une baisse de près de 66,7% en glissement annuel. De plus, comparé au niveau du 1er semestre 2022, cette chute est encore plus importante, ressortant à environ 80%.
Cette chute des investissements en capital-risque pourrait s'expliquer en partie par le repli du nombre de transactions enregistré sur la période. En effet, alors que traditionnellement au minimum une centaine d'opérations d'investissement sont enregistrés chaque trimestre, au second trimestre 2024, seules 93 transactions ont été nouées, soit le plus faible niveau depuis le 4ème trimestre 2020.
Valeur des investissements en capital-risque en Afrique, par année et par trimestre
L'Afrique de l'Ouest, première cible des investisseurs
Concernant la destination, les investissements en capital-risque ont principalement bénéficié à l'Afrique de l'Ouest (30%), à l'Afrique de l'Est (22%), à l'Afrique du Nord (19%) et à l'Afrique australe (19%). En revanche, l'Afrique centrale n'a attiré que 1% de la valeur totale des investissements, soit 7 millions de dollars (4,14 milliards FCFA) au cours des six premiers mois de l'année 2024.
Part des transactions (valeur) de capital-risque par région africaine
Cette répartition des investissements demeure inégale, mais toujours inchangée. Par exemple, au sein de l'Afrique de l'Est, alors que le Kenya a attiré à lui seul 52% des investissements semestriels, en Afrique de l'Ouest, le Nigéria a concentré 67% des capitaux investis dans la région.
S'agissant de la répartition sectorielle, les secteurs des technologies de l'information (12%) et de la finance (35%) dominent le paysage, représentant ensemble 47% de la valeur totale des transactions. Les principaux autres secteurs à savoir la consommation et l'industrie, ont capté respectivement 16% et 15% des investissements au cours du semestre.
Transactions en valeur et en volume dans le monde, au second semestre 2024
Malgré la contraction sévère du marché africain, ce phénomène n'est pas isolé. Il s'inscrit dans une tendance mondiale plus large, marquée par une baisse de 27% en volume et de 3% en valeur des transactions au second semestre. L'Asie, par exemple, a enregistré une diminution de 22% en volume et de 16% en valeur.
DONGO HENRI
La Rédaction
Publié le 23/08/24 13:05
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