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Le Burkina Faso franchit une étape vers la modernisation de son agriculture irriguée. En effet, le ministre en charge de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le commandant Ismaël Sombié, a procédé ce 25 avril au lancement officiel des travaux de construction du barrage de Diarradougou, dans la commune rurale de Bama, dans l'Ouest du pays. Estimé à 6 milliards FCFA (9,14 millions d'euros) et entièrement financé par l'Etat, ce projet stratégique ambitionne de sécuriser l'approvisionnement en eau d'un des plus importants périmètres rizicoles du pays.
Doté d'une capacité de retenue de 10 millions de mètres cubes (m3), le futur barrage constitue un maillon essentiel dans la stratégie de relance agricole du gouvernement, rapporte la note gouvernementale publiée ce 25 avril. Selon les précisions du directeur général des aménagements agropastoraux et du développement de l'irrigation, Moussa Zida, l'infrastructure comprendra une digue d'environ un kilomètre, un déversoir, une prise d'eau pour alimenter le canal de Bama, ainsi qu'un système de vidange. ‘'Ce barrage sera construit pour permettre l'alimentation complète du périmètre de Bama, actuellement en réhabilitation. La quantité d'eau disponible à ce jour ne permet pas d'emblaver l'ensemble du périmètre'', a-t-il expliqué.
Les travaux, confiés à une entreprise locale, doivent être exécutés en sept mois, hors saison des pluies. Un défi de taille, que le ministre Sombié a tenu à rappeler lors de son allocution. Il a exhorté les acteurs du chantier à respecter scrupuleusement les délais impartis, tout en intégrant pleinement les dimensions environnementales du projet. ‘'Nous attendons de l'entreprise qu'elle livre une infrastructure de qualité, dans les délais, et avec un impact minimal sur l'écosystème local'', a-t-il indiqué.
Ce barrage s'inscrit dans une dynamique plus large de réhabilitation et de valorisation de la plaine rizicole de Bama. La semaine précédente, le ministre Sombié lançait déjà les travaux de réhabilitation de 1 260 hectares de cette plaine. L'objectif affiché est de permettre à terme trois campagnes de production par an, avec une hausse significative du rendement rizicole national. Dans un contexte de défis climatiques et de pression démographique croissante, le projet de Diarradougou apparaît comme une réponse concrète et durable aux besoins en eau d'une région agricole stratégique, tout en contribuant à l'ambition nationale de souveraineté alimentaire.
Au-delà de l'impact immédiat sur les capacités de production, cette infrastructure devrait générer des effets multiplicateurs sur l'économie locale, en termes de création d'emplois, de sécurisation des revenus agricoles, et d'amélioration des conditions de vie des populations riveraines.
Narcisse Angan
Publié le 28/04/25 11:42
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