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L'administration fiscale camerounaise a recouvré un total de 983 milliards FCFA (1,5 milliard d'euros) sur les 3 premiers mois de 2024, selon le document de programmation économique et budgétaire à moyen terme (2023-2025) élaboré par le gouvernement dans le cadre du Débat d'Orientation Budgétaire (DOB). Quoiqu'en hausse de 5,9% par rapport à la performance enregistrée un an en arrière, ce volume est en dessous de l'objectif de 1 035 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 95%.
Par poste de recouvrement, l'impôt sur le revenu des sociétés non pétrolières a permis de dégager à elle seule plus de 275,2 milliards FCFA contre 196,7 milliards FCFA pour la TVA et 93,4 milliards pour l'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP). Les droits d'accises ; les droits d'enregistrements et timbres et la taxe spéciale sur les produits pétroliers (TSPP) ont permis au fisc camerounais de mobiliser respectivement 88,1 milliards FCFA et 46,9 milliards FCFA. La fiscalité de porte (douanes), elle, a généré 215,3 milliards au Trésor public. L'enveloppe collectée au premier trimestre ne représente que 24,5% des 3 998,7 milliards FCFA que l'État a prévu pour le compte de l'exercice 2024, ce qui signifie que le fisc et les douanes devront accélérer la cadence avant la fin de l'année.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement, à travers la loi de finances 2024, a prévu de s'attaquer à plusieurs secteurs qui échappent encore à l'administration fiscale. Il s'agit notamment du secteur informel qui pèse environ 30% du PIB national pour une contribution fiscale inférieure à 5%.
Yaoundé a également ciblé les particuliers car leurs contributions aux recettes fiscales sont jugées faibles, soit 7% contre 24% dans les pays de l'OCDE. Pour les contraindre, à s'acquitter de leurs obligations fiscales, le ministère des Finances a activé la mise en place de la déclaration annuelle récapitulative des contribuables non professionnels (salariés, pensionnés et ou des personnes physiques procédant un revenu tiré d'un placement ou de la détention d'un patrimoine ou d'un actif et soumis à l'impôt).
Selon le document de programmation budgétaire, le gouvernement veut davantage élargir l'assiette fiscale entre 2025 et 2027, compte tenu de la baisse projetée des recettes pétrolières. Cependant, avec un taux de pression fiscale qui se rapprochera de 15%, cette politique pourrait affecter les projections de croissance, d'où l'intérêt d'améliorer au préalable le climat des affaires afin de renforcer la confiance des contribuables et des investisseurs.
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 03/07/24 14:53
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