CEMAC : 7 500 milliards FCFA d'encours de titres publics à fin février 2025

L'activité du marché des titres publics dans la zone CEMAC maintient sa dynamique haussière. Selon les constats du Conseil de surveillance de la Cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT), formulés dans un communiqué de presse publié le 17 avril 2025, l'encours global des titres publics s'est établi à 7 525,3 milliards FCFA, soit environ 13,2 milliards de dollars, à fin février 2025. Il s'agit d'une progression de 14,0 % sur la période sous revue, confirmant l'appétit persistant des investisseurs pour ces instruments de financement souverains, malgré des signes d'essoufflement sur certains indicateurs.

Cette évolution s'accompagne cependant d'un recul de la couverture moyenne des émissions, tombée de 79,45 % à 60,28 %, soit une baisse de 191,7 points de base, traduisant un niveau de souscription moins élevé en proportion des montants sollicités. Sur le front des conditions de financement, les taux poursuivent leur trajectoire différenciée. Le coût moyen des Bons du Trésor assimilables (BTA) a augmenté, passant de 6,50 % à 6,75 %, tandis que celui des Obligations du Trésor assimilables (OTA) a légèrement diminué, de 10,75 % à 9,76 %.

Sur l'ensemble de l'année 2024, le recours accru aux BTA s'est accompagné d'un renchérissement des coûts. D'après le rapport de politique monétaire publié par la BEAC, la banque centrale régionale, en mars 2025, le taux moyen des BTA est passé de 6,23 % à 6,71 % en glissement annuel, soit une hausse de 0,48 point de pourcentage. Cette évolution reflète les effets de la politique monétaire restrictive conduite par la banque centrale, visant à durcir les conditions de financement, mais aussi une demande croissante des États pour des emprunts à court terme.  Entre décembre 2023 et décembre 2024, les six États de la CEMAC ont levé un total de 5 079,3 milliards FCFA (8,9 milliards de dollars) sur les marchés, contre 4 336,3 milliards FCFA (7,6 milliards de dollars) mobilisés un an plus tôt.

Sur le compartiment des Bons du Trésor assimilables (BTA), les titres à 26 semaines ont conservé leur statut de référence. Avec un volume émis de 1 695,4 milliards FCFA (2,9 milliards de dollars), cette maturité représente 55,2 % du total des émissions de BTA. Du côté des Obligations du Trésor assimilables (OTA), l'appétit des investisseurs est resté soutenu. Les États membres ont procédé à 181 émissions en 2024, mobilisant un montant cumulé de 2 010,4 milliards FCFA (3,5 milliards de dollars).

Perton Biyiha

La Rédaction

Publié le 22/04/25 14:21