Dans le cadre de l'apurement de ses arriérés intérieurs, le Congo vient de boucler avec succès la titrisation de 67,2 milliards FCFA (soit environ 110 millions de dollars US) de dettes sur le marché des titres publics de la BEAC. Selon les résultats consultés par Sika Finance, les détenteurs de la dette congolaise ayant participé à cette opération percevront un remboursement échelonné sur 3 ans à partir d'octobre 2024 assorti d'un taux d'intérêt de 6%.
Connue comme une technique financière par laquelle des créances traditionnellement illiquides et gardées par leurs détenteurs jusqu'à l'échéance sont transformées en titres négociables et liquides, la titrisation est davantage un outil de restructuration de la dette publique. A fin 2022, les arriérés du Congo sont estimés par le gouvernement à 1 044,88 milliards FCFA dont 678,45 milliards FCFA de dette commerciale et 366,43 milliards FCFA de dette sociale. Pour les créanciers et autres entreprises prestataires qui réclament encore leurs paiements, ce mécanisme leur offre la garantie d'être remboursé dans les conditions du marché mais surtout de céder leurs titres sur le marché secondaire au cas où ils ne souhaitent pas attendre les échéances.
La restructuration de la dette publique du Congo (90,6% du PIB à fin 2022) figure parmi le vaste train de réformes que le pays mène actuellement avec le FMI dans le cadre du programme triennal soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC). L'analyse de viabilité́ de la dette effectuée par les services du FMI a conclu que le Congo est en situation de surendettement, mais que sa dette est viable compte tenu de l'embellie sur le prix des hydrocarbures.
En tant qu'exportateur de pétrole brut, le pays devrait enregistrer certains effets positifs au niveau de ses finances publiques et de sa situation extérieure en raison d'une hausse des cours et de la mise en exploitation de nouveaux gisements. Mais si le pétrole est un atout, il peut également être le talon d'Achille de l'économie congolaise en raison de la forte volatilité des prix. Selon Fitch, les prix mondiaux du Brent devraient chuter à 80 USD/baril en 2023 et 70 USD/baril d'ici 2025, contre 99 USD/baril en 2022. Ce qui devrait entraîner une baisse de 5,4 points de pourcentage des recettes publiques congolaises.
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 05/11/23 14:13
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