Côte d’Ivoire : La production de noix de cajou culmine à 900 000 tonnes

La production ivoirienne de noix de cajou devrait culminer à 902 000 tonnes au terme de la campagne 2020 qui s'achève, soit 100 000 tonnes de plus que les projections initiales, a indiqué ce 19 août le gouvernement. Une évolution qui traduit une hausse importante de 42% comparée à la récolte en 2019 estimée à 634 000 tonnes.

Cette progression inattendue peut d'ores et déjà s'expliquer en bonne partie par la fermeture des frontières terrestres en raison de la crise de la Covid-19 qui a limité les exportations frauduleuses vers les pays voisins. Mais également, les autorités évoquent de " meilleures conditions agronomiques ainsi que  la mise en œuvre efficace d'un nouveau système de suivi statistique.

La Côte d'Ivoire qui consolide ainsi son statut de premier producteur mondial de noix devant le géant indien peut se féliciter de la bonne dynamique d'une filière devenue stratégique, même si elle doit encore parvenir à trouver des débouchés pour sa production, une problématique qui s'est souvent posée ces dernières années. Au nombre des solutions, le pays a depuis 2019 réduit les taxes sur ses exportations de noix, le DUS (droit unique de sortie) étant passé de 7 à 5% du prix CAF afin de rendre l'offre ivoirienne compétitive sur le marché international.

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En outre, afin de soutenir la filière dans le contexte de crise pandémique, les autorités avaient en lancé en avril dernier une campagne d'achat de 200 000 tonnes de noix directement dans les zones de production au prix de 400 FCFA/kg, alors que le cours sur le marché international étaient en chute.

162 000 tonnes encore en stock

Au 10 août, ce sont au total 740 714 tonnes de noix qui ont été achetées sur un objectif visé de de 800 000 tonnes. Et sur ce volume d'achat, 403 170 tonnes ont été exportées et un peu plus de 91 000 tonnes ont été convoyées dans les usines locales de transformation, le reste devant être entreposé dans  les magasins de stockage des exportateurs.

L'on dénombre par ailleurs encore, au niveau des zones de production, des stocks évalués à environ 162 000 tonnes, dont 106 600 tonnes entre les mains des paysans et encore 56 000 tonnes chez les acheteurs intermédiaires.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 20/08/20 11:41