Côte d’Ivoire : La production journalière de pétrole brut atteint 44 000 barils à fin 2024

BRVMC0000000 - BRVMC
La BRVM Ouvre dans 38h17min

Les performances énergétiques de la Côte d'Ivoire affichent des résultats contrastés pour l'année 2024. Selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, lors du conseil des ministres du 1er octobre, la production nationale de pétrole brut a atteint 16,1 millions de barils, soit 44 000 barils par jour, enregistrant une progression de 50% par rapport à 2023. Cette envolée s'explique essentiellement par la mise en production du champ Baleine fin août 2023, qui contribue désormais de manière significative à l'offre pétrolière nationale.

En parallèle, la production de gaz naturel a été estimée à 2,4 milliards de m³ (6,6 millions de m³ par jour), affichant une baisse marginale de 3%. Cette diminution résulte de la baisse de la demande du secteur électrique, notamment en raison de l'indisponibilité temporaire de la centrale thermique d'Azito IV, affectant les ventes sur le bloc CI-27.

Valorisation et fiscalité énergétique

La part de l'État dans la valorisation des hydrocarbures s'établit à 216,7 milliards FCFA, soit une baisse de 14% par rapport à 2023, reflétant notamment les fluctuations du marché et la baisse du gaz. Toutefois, les droits émis sur les produits pétroliers ont fortement progressé, passant de 365,7 milliards FCFA en 2023 à 627,7 milliards FCFA, soit une augmentation de 71,6%, signe que le secteur reste une source clé de recettes publiques.

Du côté du secteur électrique, la production nationale brute d'électricité (hors importation) a atteint 14 000 GWh, en hausse de 4,3% par rapport à 2023. La répartition révèle une domination du thermique (10 000 GWh, 75,1 %), suivie de l'hydroélectrique (3 000 GWh, 24,5 %) et d'une contribution marginale du solaire (51 GWh, 0,37 %).

Si la Côte d'Ivoire affiche un dynamisme indéniable dans la production pétrolière et une gestion plus saine du secteur électrique, la baisse du gaz naturel met en lumière la dépendance du pays à la continuité des centrales thermiques et à la demande industrielle. Les performances enregistrées en 2024 démontrent toutefois la capacité de diversification énergétique et la solidité du secteur électrique et pétrolier ivoirien, facteurs essentiels pour soutenir la croissance économique nationale et les ambitions régionales du pays en matière d'énergie.

Narcisse Angan

Publié le 02/10/25 12:22

SOYEZ LE PREMIER A REAGIR A CET ARTICLE

Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.

OhBNgbyi-2B88XV-HM63AG7G0TtS8T3g2MSzBsF5qzU False