Côte d’Ivoire : Le réseau électrique retrouve sa pleine capacité de production

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Officiellement depuis ce 15 juillet, le réseau électrique ivoirien a retrouvé sa pleine capacité après quelques semaines de rationnement du fait de difficultés enregistrées sur différents sites de production. Un rationnement qui a pris fin pour les ménages depuis le mois de juin et qui est désormais effectif pour les industriels.

Depuis le mois de mars, la Côte d'Ivoire avait été confrontée à une baisse de sa production en raison de pannes intervenues sur certaines centrales thermiques et de la chute du débit d'eau au niveau des barrages hydroélectriques du fait d'une longue sécheresse. Des évènements qui ont privé le réseau électrique ivoirien d'une capacité de 200 MW, un gap qui a perturbé la fourniture du marché.

En réaction, le gouvernement a mandaté la CIE, la compagnie ivoirienne d'électricité, qui a pour mission le transport et la distribution de l'électricité produite par les centrales et barrages du pays, de mettre en place un plan de rationnement pour atténuer les effets de cette crise sur les populations et les opérateurs économiques.

En première ligne, la société a alors engagé plusieurs initiatives techniques et commerciales pour prendre en charge les préoccupations qui venaient tout azimut.

Des actions de communication ont également été engagées de même que la mise en place de plateformes d'informations accessibles, simples et modernes ce qui a permis de contrôler les attentes des populations et d'empêcher la propagation des fake news.

En outre, un numéro vert a été mis à la disposition des clients ainsi que les canaux d'assistance.

Des rencontres régulières ont été organisées avec la presse locale et une visite des barrages et centrales thermiques a même été initiée afin de leur permettre de mieux s'imprégner des contraintes de production. Avec l'accord du ministère de tutelle et du soutien des responsables du secteur de l'électricité, cette relation avec la presse a été renforcée par la mise en place d'un cadre de discussion permanent avec les fédérations de consommateurs et les entreprises industrielles, grandes consommatrices d'électricité.

Des perspectives encourageantes

De fait, la situation que vient de traverser le secteur électrique est assez exceptionnelle en raison de la crise de la Covid-19 et des restrictions qu'elle a occasionnées au niveau mondial. En effet, les centrales électriques ont pris du retard dans l'acquisition du matériel nécessaire à la maintenance de leurs équipements, tout comme les projets en cours visant à augmenter les capacités du pays. La relative maitrise de ce programme par la CIE a permis d'éviter des tensions plus importantes sur le front social et au niveau des activités économiques nationales et sous régionales.

Il faut dire à ce niveau qu'avec une capacité installée d'un peu plus de 2 229 MW fin 2020, la Côte d'Ivoire couvre ses besoins en électricité et a engagé d'importants chantiers dans le secteur.

D'ici la fin 2021, la capacité de production est attendue à 2 408 MW avec la mise en service de la première tranche de la centrale d'Azito IV (179 MW). Et selon les projections, la production électrique est attendue à 3 539 MW en 2025 et devrait culminer à près de 4 500 MW à l'horizon 2030.

Pour la CIE qui a conclu en 2020 un accord de concession du service public d'électricité avec l'Etat ivoirien pour une durée de 15 ans (jusqu'en 2035), ces projections augurent de belles perspectives de développement soutenue par une demande qui reste forte avec 2,92 millions de clients en 2020, laquelle devrait passer à 5,7 millions d'ici dix ans, en 2030 et les projets à venir devront à coups sur consolider la place de la cote d'Ivoire comme un hub énergétique.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 23/07/21 15:54

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