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C'est indéniable, la Côte d'Ivoire connaît une forte croissance économique depuis 2012, à la faveur de la sortie de la crise post-électorale de 2011. Force pourtant est de constater que la trajectoire de cette croissance est résolument baissière depuis 2013, une tendance accentuée par la crise sanitaire liée à la Covid-19 avec un ralentissement sans précédent du taux de croissance du PIB qui est passé de 6,23% en 2019 à 1,96% en 2020, selon les données de la Banque mondiale.
Les raisons de ce fléchissement de la dynamique économique semblent être connues et seraient notamment imputables à une baisse de la productivité du travail. C'est la principale conclusion d'un nouveau rapport de la Banque mondiale publié ce 10 mars 2022 et intitulé "Maintenir la Dynamique de Croissance, Mémorandum Economique de la Cote d'Ivoire (CEM)".
En effet, pour l'institution de Bretton Woods, "la productivité actuelle du travail reste inférieure aux niveaux enregistrés dans le pays dans les années 1970, et la croissance de la productivité a même légèrement diminué depuis 2015. Elle est beaucoup plus faible que celle observée dans les pays pairs hors Afrique subsaharienne".
Ainsi, pour maintenir la Côte d'Ivoire sur un solide sentier de croissance économique à moyen et long termes, la Banque mondiale recommande une amélioration significative de la productivité des secteurs clés de son économie.
En économie, la productivité est définie comme le rapport, en volume, entre une production et les ressources mises en œuvre pour l'obtenir. Ces dernières aussi appelées facteurs de production concernent le travail, le capital technique (installations, machines, outillages), les capitaux engagés, les consommations intermédiaires (matières premières, énergie, transport), ainsi que le savoir-faire accumulé.
Le rapport recommande également une amélioration de la politique de concurrence ainsi qu'un renforcement du cadre règlementaire pour les rendre plus favorables au développement du secteur privé, notamment dans les télécommunications et le transport. Ces deux secteurs devraient enregistrer de forte croissance dans le pays au cours des prochaines années : "8 à 9% par an pour les transports et près de 7% pour les télécommunications".
"Il est important que le pays s'inscrive dans la dynamique des économies émergentes en mettant en place une politique de concurrence qui réponde à ses objectifs de croissance plus inclusive tirée par le secteur privé pour la création de meilleurs emplois et le développement du capital humain", a insisté Coralie Gevers, directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo.
Dr Ange Ponou
Publié le 11/03/22 10:37
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