L'agence de notation Fitch Ratings a abaissé, le 17 novembre dernier, la perspective sur la note du Cameroun de “stable” à “négative”, mettant en cause “des pressions accrues sur les liquidités liées à des conditions de financement difficiles sur les marchés intérieurs et extérieurs et des faiblesses structurelles dans la gestion des finances publiques”. Cette décision signale un risque de dégradation de la note du pays au cours des 6 prochains mois (au minimum) si la situation économique ne s'améliore pas.
Cependant, en maintenant le “B” du Cameroun, l'agence américaine fait preuve d'optimisme comparativement à ses concurrents. En août dernier, S&P et Moody's ont rétrogradé la note du pays dans la catégorie “Ultra-spéculatif” à cause de plusieurs retards de paiements sur une dette due à Deutsche Bank Spain. “Nous n'avons pas traité cela comme un défaut car nous avons appliqué un délai de grâce de 30 jours”, explique Fitch avant d'indiquer que tous les arriérés extérieurs du pays (0,2% du PIB ont été apurés).
Echelle de notation des agences internationales de notation
“Les autorités ont depuis pris des mesures pour améliorer la capacité de paiement de la dette, notamment en mettant les ordres de virement à la disposition de la banque centrale régionale (BEAC) plus tôt pour effectuer le paiement et en améliorant la communication et la coordination entre tous les intermédiaires”.
Faible gestion des finances publiques
Cependant, l'agence américaine regrette que la gestion des finances publiques continue de plomber les efforts du pays. Cela s'observe notamment à travers une “mauvaise gestion de la trésorerie”, l'augmentation des subventions publiques ainsi que des dépenses de sécurité, en lien avec la situation sécuritaire tendue dans 3 régions du pays. Ce qui a contribué à gonfler le stock d'arriérés extérieurs à 261,6 milliards FCFA (0,9% du PIB) à fin août 2023. Yaoundé avait prévu réaliser un prêt par syndication de 200 milliards FCFA sur le marché international pour apurer ce stock, mais l'opération a été reportée à 2024 compte tenu des coûts jugées prohibitifs.
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 20/11/23 12:25
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