Le constructeur burkinabè Ebomaf a paraphé, ce 1er juillet 2025, une convention de financement de 100 milliards FCFA (environ 180 millions USD) avec BGFIBank et l'État gabonais, pour la réalisation des travaux de bitumage de la route Ntoum–Cocobeach, longue de 83 kilomètres, dans la province de l'Estuaire, au nord-ouest du Gabon.
Ce financement couvre l'intégralité des travaux d'infrastructure, y compris le contrôle technique et la supervision du chantier. Le délai d'exécution a été fixé à 15 mois, avec une livraison du tronçon prévue en octobre 2026. L'objectif principal est de désenclaver la commune frontalière de Cocobeach, située à la frontière avec la Guinée équatoriale, tout en renforçant l'attractivité économique et touristique de la zone.
Cette opération s'inscrit dans le cadre d'un programme d'aménagement territorial plus large, qui prévoit également la création d'une cité administrative, comprenant des logements pour fonctionnaires, un centre commercial et un hôtel, afin de doter la région d'un socle d'infrastructures favorables à une relance locale.
Cette convention vient renforcer la présence d'Ebomaf au Gabon, où le groupe est déjà engagé sur plusieurs projets majeurs. Il participe depuis le mois d'avril à la construction de la route Lébamba–Mbigou–Malinga–Molo, un linéaire prévu pour être livré en 72 mois. Le chantier inclut la construction d'ouvrages hydrauliques, l'installation de stations de pesage et de péage, ainsi qu'un programme d'accompagnement social avec la réhabilitation d'écoles et d'infrastructures de santé. Selon les projections officielles, il devrait générer environ 1 800 emplois directs et indirects.
Fondé et dirigé par l'homme d'affaires burkinabè Mahamadou Bonkoungou, Ebomaf s'est imposé comme l'un des principaux groupes de BTP d'Afrique de l'Ouest, avec des projets réalisés ou en cours au Togo, au Bénin, en Côte d'Ivoire et désormais au Gabon. L'entreprise poursuit également son implantation à travers la construction du nouvel aéroport international d'Andem, dans la périphérie de Libreville. Ce projet d'un montant de 220 milliards FCFA ambitionne de doter le pays d'infrastructures aéroportuaires modernes, en ligne avec les objectifs du Plan national de développement pour la Transition (PNDT). La livraison de cet aéroport est annoncée avant 2030.
Perton Biyiha
La Rédaction
Publié le 02/07/25 18:00
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