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C'est une information marquante dans le paysage politique et économique du Gabon ce lundi : Henri-Claude Oyima, figure majeure de la finance africaine et président-directeur général du groupe BGFIBank, a été nommé ministre d'État, de l'Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, chargé de la lutte contre la vie chère. Cette nomination datant de ce 5 mai s'inscrit dans la formation du nouveau gouvernement, dévoilé au lendemain de l'investiture du président élu Brice Clotaire Oligui Nguema.
Pour les observateurs non familiers du contexte gabonais, cette décision paraît surprenante, tant il n'est pas commun de voir dans la région un grand capitaine d'industrie, de surcroît à la tête d'un groupe florissant, occuper une telle fonction. Elle marque certainement la volonté du nouveau pouvoir d'associer des profils techniques et aguerris à la relance économique du pays. En confiant les rênes de l'économie nationale à l'un des plus éminents banquiers du continent, les autorités montrent peut-être l'ambition de changer de paradigme en matière de gouvernance des affaires publiques.
Henri-Claude Oyima, 68 ans, a bâti l'un des groupes bancaires les plus influents d'Afrique francophone. À la tête de BGFIBank Holding Corporation– initialement filiale de la banque française Paribas – qu'il a façonné en un acteur panafricain présent dans 11 pays du continent ainsi qu'en France, avec des ambitions affirmées sur les marchés de capitaux, notamment par une prochaine introduction en bourse sur la BVMAC, dont il préside d'ailleurs le conseil d'administration.
Ce banquier qui a commencé sa carrière à Citibank aux Etats-Unis, est entré en 1983 chez Paribas Gabon. Il en devient directeur général deux ans plus tard, avant de piloter la transformation de l'institution en Banque gabonaise et française internationale (BGFI) dès 1996, suite au désengagement de la maison-mère. Visionnaire, il a su consolider cette base locale pour en faire une holding régionale, aujourd'hui incontournable dans l'espace CEMAC, avec une présence marquée dans l'UEMOA notamment.
Outre son rôle à la tête de BGFIBank, Henri-Claude Oyima préside également la Fédération des entreprises du Gabon (FEG), le patronat local. Sa double casquette de capitaine d'industrie et de chef de file du patronat lui confère une fine compréhension des défis structurels auxquels fait face l'économie gabonaise, marquée par une forte dépendance aux hydrocarbures, une volonté de diversification accrue – notamment dans le secteur minier – et des exigences d'assainissement des finances publiques dans un contexte de dette élevée (plus de 70% du PIB).
Jean Mermoz Konandi
Publié le 05/05/25 16:54
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