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Le Niger est un acteur clé dans le projet du gazoduc transsaharien qui doit traverser son territoire pour relier le Nigéria à l'Algérie. Sa construction est évaluée à 13 milliards de dollars, dont la majeure partie sera consacrée à l'étape du Niger.
Le projet de gazoduc transsaharien appelé Trans-Saharan Gas-Pipeline (TSGP), devrait relier le Nigéria à l'Algérie à partir de 2027 pour transporter du gaz naturel vers l'Europe. Ce projet ambitieux représente une opportunité importante pour les pays impliqués, mais il est menacé par la situation au Niger.
Niamey est un acteur clé dans ce projet, car le gazoduc doit traverser son territoire pour relier le Nigéria à l'Algérie. Après des mois de concertation, l'Algérie, le Niger et le Nigéria ont signé, le 28 juillet 2022 à Alger, un mémorandum d'entente pour concrétiser le projet de gazoduc transsaharien (TSGP) long de plus de 4 000 km qui permettra d'acheminer du gaz nigérian vers l'Europe.
En théorie, il s'agit de construire un pipeline qui doit acheminer, à terme, le gaz du delta du Niger vers In Salah, dans le Sud de l'Algérie, en passant par le Niger. Sa construction est évaluée à 13 milliards de dollars (11,8 milliards d'euros) dont la majeure partie sera consacrée à l'étape du Niger.
Ce projet représente une opportunité économique importante pour les pays impliqués. Selon une étude de l'Union européenne, en termes de rentabilité économique, le projet du gazoduc Nigéria-Algérie est plus rentable que celui du gazoduc passant par le Maroc.
Cependant, des observateurs ont indiqué que le projet du gazoduc Nigéria-Algérie-Europe pourrait être compromis à la suite du coup d'État militaire au Niger. De plus, les pays de la CEDEAO ont annoncé un déploiement de la force en attente pour chasser les putschistes qui ont pris le pouvoir au Niger. On imagine facilement que le coup d'État et l'intervention militaire prévue au Niger pourraient avoir un impact significatif sur la réalisation du projet.
Pour l'heure, il est difficile de savoir ce que pensent la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) ou la Sonatrach, les institutions pétrolières gouvernementales du Nigéria et de l'Algérie, sur une intervention militaire de la CEDEAO au Niger. Ces entreprises, partenaires dans le projet de gazoduc transsaharien, n'ont pas encore réagi officiellement à cette question. On peut néanmoins supposer que les deux sociétés nigérianes et algériennes se plieront à la décision de leurs chefs d'État. Si le Nigéria veut en finir avec le putsch au Niger par une intervention militaire, l'Algérie, qui n'est pas membre de la CEDEAO, a d'ores et déjà marqué des réserves quant à cette solution.
En conclusion, le projet de gazoduc transsaharien est un projet ambitieux qui pourrait avoir un impact significatif sur l'économie des pays impliqués et sur l'approvisionnement en énergie de l'Europe. Cependant, les troubles au Niger pourraient menacer sa réalisation et il est important de suivre attentivement l'évolution de la situation dans ce pays.
Jean-Marc Gogbeu
Publié le 13/08/23 13:40
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