Ghana - Nigeria : Norfund mise sur le recyclage du plastique avec le groupe Mohinani

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Le fonds de développement norvégien Norfund a annoncé un investissement stratégique sous forme de prêt dans le groupe Mohinani, un conglomérat industriel majeur en Afrique de l'Ouest. Objectif : renforcer les capacités de recyclage du plastique au Ghana et au Nigeria, deux pays confrontés à une crise croissante de gestion des déchets plastiques. 

Cet engagement financier, présenté dans une note ce 17 septembre sans plus de détails, vise à soutenir la construction et l'exploitation d'infrastructures de recyclage de haute capacité, capables de traiter jusqu'à 15 000 tonnes de plastique PET par an. 

Installées respectivement à Accra et à Lagos, les deux usines transformeront ces déchets en plastique recyclé de qualité alimentaire (rPET), qui sera réinjecté dans la chaîne de production d'emballages et de bouteilles. Une avancée significative dans un continent où à peine 6 % des déchets plastiques sont actuellement recyclés, selon l'OCDE. 

Pour Naana Winful Fynn, directrice régionale de Norfund pour l'Afrique de l'Ouest, cet investissement répond à une double urgence : " En renforçant les chaînes de collecte et en soutenant l'économie circulaire, nous participons à la création d'emplois durables tout en réduisant la dépendance aux importations et les émissions de gaz à effet de serre. " 

Au-delà de l'aspect environnemental, le projet est aussi porteur d'impact social. Le groupe Mohinani prévoit la création de 500 emplois directs et jusqu'à 3 000 emplois indirects dans les secteurs de la collecte, du transport et de la logistique. Déjà actif aux côtés de plus de 30 partenaires de collecte locaux, le groupe ambitionne de devenir un acteur clé dans la " boucle fermée " du recyclage bouteille-à-bouteille en Afrique de l'Ouest. 

" Cette collaboration avec Norfund marque une étape cruciale dans notre engagement pour une industrie plastique durable en Afrique ", a souligné Ashok Mohinani, président du groupe éponyme. " Ensemble, nous posons les fondations d'un modèle reproductible à l'échelle régionale. " 

Alors que la production mondiale de plastique a doublé en vingt ans, les pays africains restent confrontés à un déficit criant d'infrastructures de gestion des déchets. Selon l'OCDE, il faudrait investir plus de 25 milliards d'euros par an pour combler ces lacunes, alors que l'aide actuelle couvre à peine 2 % des besoins.

La Rédaction

Publié le 23/09/25 15:08

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