Investissement : Le Congolais Anthony Kamole prend le relais de Emmanuel Essis à la tête du RIAFI

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 Le RIAFI, le réseau international des agences francophones de promotion des investissements, a un nouveau président. Elu le 20 juin dernier à la faveur de la 4ème assemblée générale de l'organisation, Anthony NKINZO KAMOLE a pris officiellement fonction ce 02 août à Abidjan à la faveur d'une cérémonie de passation de charges avec son prédécesseur Emmanuel Essis.

Directeur général de l'ANAPI-RDC, l'agence de promotion des investissements de la RD Congo, Anthony NKINZO KAMOLE prend en main la destinée d'une organisation faitière qui regroupe les API (Agences de promotion des investissements) de 17 pays francophones africains, de la France et du Liban.

Lancé en 2014, le RIAFI est une plateforme de coopération, de partage d'expérience et de bonnes pratiques avec l'objectif de renforcer la capacité d'attraction des investissements directs étrangers (IDE) dans les économies francophones. " Notre ambition a été de faire de la zone francophone une zone d'investissement privilégié et les API doivent être renforcées pour aller chercher les investisseurs là où ils se trouvent. Il n'y a pas de miracle, c'est l'investissement privé qui apporte la croissance et le développement … ", a insisté dans son intervention Emmanuel Essis, ex-directeur général du CEPICI (le centre ivoirien de promotion des investissements) et qui fut jusqu'à dernièrement ministre en charge de la Promotion de l'investissement privé, qui a dirigé l'organisation depuis sa création en 2014 à Abidjan.

Une vision que partage Anthony KAMOLE qui a salué l'engagement de son prédécesseur qu'il a côtoyé ces dernières années pour son engagement en faveur de cette cause commune. " Il n'y aura jamais deux Essis Emmannuel ", a-t-il ajouté pour rappeler la quête perpétuelle du consensus qui a marqué la gouvernance de ce dernier et fait du RIAFI une instance reconnue.

Prenant le relais, le nouveau président entend poursuivre les chantiers entamés par son prédécesseur et ouvrir de nouveaux chantiers. De fait, de nombreux défis restent à relever par les API qui ont vocation d'être l'interface unique entre les Etats et les investisseurs et doivent à ce titre être au cœur ou être associées à toutes les initiatives ayant trait au renforcement de l'environnement des affaires. Une vocation qui n'est pas toujours comprise et pour laquelle le plaidoyer doit se poursuivre auprès des gouvernements. Mais elles doivent développer de véritables expertises pluridimensionnelles à même de leur permettre de jouer pleinement leur rôle sur l'échiquier international où la compétition reste rude pour capter le plus d'investissements. Il s'agit là d'un des projets phares que veut mettre en œuvre Anthony KAMOLE.

" Nous pensons à une école d'excellence du RIAFI, un centre qui va construire, faire émerger des compétences et des savoir-faire en matière de promotion des investissements à même d'adresser toutes les problématiques de notre secteur d'activité ", a-t-il, relevant qu'il s'agit bien d'un métier à part entière qu'il faut apprendre. L'autre grande ambition est de donner corps au projet de Fonds de garantie du RIAFPI, une initiative qui vise à faciliter l'accès au financement des PME locales à fort potentiel qui ne peuvent souvent pas se développer fautes de trouver des ressources. 

D'autres projets sont également en discussion comme celui de trouver une alternative au Doing Business de la Banque mondiale qui a été suspendu et qui permettait, malgré quelques limites, de jauger des avancées en matière d'amélioration de l'environnement des affaires dans chaque pays.

Pour les économies africaines, la mobilisation des IDE reste en bonne place des problématiques de développement face au gap de financement criard auxquelles elles sont confrontées. Dans son dernier rapport sur l'investissement dans le monde publié le 9 juin, la CNUCED révélait que les IDE en direction du continent avaient atteint, en 2021, un record de 83 milliards de dollars (plus du double qu'en 2020) mais le continent n'avait accueilli que 5,2% des flux d'IDE à l'échelle mondiale. Et dans le détail, l'agence des Nations Unies soulignait que plupart des pays d'Afrique n'ont enregistré qu'une hausse modérée des IDE en 2021, l'essentiel des flux ayant été capté par l'Afrique du Sud.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 04/08/22 17:50

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