La Banque mondiale a approuvé, le 30 mai 2025, un financement de 200 millions de dollars (environ 114,6 milliards FCFA) en faveur du Cameroun pour soutenir la mise en œuvre du Projet de villes résilientes et aménagement du territoire. Ce programme vise à améliorer l'accès aux infrastructures urbaines résistantes au changement climatique, tout en modernisant les services d'administration foncière dans plusieurs zones urbaines du pays, principalement à Yaoundé et Douala.
D'après la Banque mondiale, le projet devrait toucher directement ou indirectement environ 2,1 millions de personnes, grâce à une approche multisectorielle intégrée qui combine développement d'infrastructures et réforme institutionnelle. L'objectif est d'une part de renforcer les capacités des collectivités à faire face aux risques climatiques croissants, et d'autre part, d'améliorer l'efficacité et la transparence dans la gestion du foncier urbain, encore largement perçue comme un frein à l'urbanisation durable et à l'essor du secteur privé.
" Le taux de croissance annuel de l'urbanisation au Cameroun est estimé à 3,6 %. D'ici 2050, environ 73 % de la population vivra en ville, contre 53 % en 2023 ", a rappelé Cheick F. Kanté, directeur de division pour le Cameroun à la Banque mondiale. " Pourtant, cette urbanisation rapide ne s'est pas encore traduite par une réelle transformation économique. Ce projet entend lever les principaux obstacles structurels qui freinent le développement socioéconomique des villes camerounaises. ", a-t-il ajouté.
Ce nouveau projet succède au Programme de développement des villes inclusives et résilientes (PDVIR), dont la clôture est prévue pour le 30 juin 2025. Il en reprend les acquis tout en élargissant le périmètre d'action.
La première composante du projet financera la construction et la modernisation d'infrastructures urbaines dites “transformatrices” : routes, systèmes de drainage, espaces publics durables et services de base conçus pour résister aux chocs climatiques. Ces investissements seront concentrés dans les deux principales agglomérations du pays, Yaoundé et Douala, qui concentrent les plus forts taux d'urbanisation.
La seconde composante est centrée sur la réforme de l'administration foncière, un domaine longtemps resté en marge des politiques d'aménagement, mais dont l'importance est désormais reconnue pour attirer les investissements, garantir la sécurité juridique des propriétaires et favoriser une gestion planifiée du développement urbain.
La conception du projet a été rendue possible grâce à une assistance technique multilatérale. Plusieurs partenaires se sont mobilisés, parmi lesquels la Facilité mondiale pour la réduction des catastrophes et le relèvement (GFDRR), le City Climate Finance Gap Fund, le Partenariat mondial pour l'aide basée sur les résultats (GPOBA), ainsi que le Centre mondial sur l'adaptation (GCA).
L'intervention s'inscrit dans la stratégie de soutien de la Banque mondiale au secteur urbain au Cameroun, avec pour ambition de transformer les villes en moteurs de croissance inclusive, dans un contexte où les défis environnementaux et démographiques convergent.
Perton Biyiha
La Rédaction
Publié le 03/06/25 14:56
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