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L'économie mondiale vacille. C'est l'alerte lancée par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) dans son dernier rapport intitulé ‘'Perspectives du commerce et du développement 2025 – Sous pression''. Selon ce document publié ce 16 avril à Genève, la croissance économique mondiale devrait ralentir à 2,3% en 2025, un niveau qui placerait l'économie mondiale sur la voie d'une récession silencieuse mais préoccupante.
Une croissance en perte de souffle
À l'origine de cette décélération, trois facteurs principaux : la montée des tensions commerciales, la volatilité financière accrue et une incertitude géopolitique persistante. Autrement dit, dans un monde où les droits de douane se multiplient et les alliances économiques se fragilisent, les entreprises hésitent à investir, les embauches ralentissent, et les marchés peinent à anticiper l'évolution des politiques économiques. La CNUCED estime que la confiance des acteurs économiques est ébranlée, ce qui freine la dynamique de croissance.
La multiplication des mesures tarifaires et restrictions commerciales, notamment entre grandes puissances économiques, a un impact direct sur les chaînes d'approvisionnement mondiales. Selon la CNUCED, cette instabilité nuit à la prévisibilité, un pilier essentiel pour les investisseurs. De nombreuses entreprises préfèrent reporter leurs décisions stratégiques, dans l'attente d'une meilleure visibilité sur l'environnement global.
Les pays du Sud, premières victimes du ralentissement
Si la tendance est mondiale, les pays en développement sont les plus exposés. Dans de nombreuses économies à faible revenu, l'endettement s'alourdit, les conditions financières se dégradent, et les marges de manœuvre budgétaires s'amenuisent. Ces pays, qui peinent déjà à mobiliser des ressources pour l'investissement productif, risquent de voir leurs efforts de développement freinés, voire remis en cause.
La CNUCED souligne que cette conjoncture pourrait accroître les inégalités mondiales, en pénalisant davantage les économies les plus vulnérables, déjà fortement dépendantes des financements extérieurs et des exportations de matières premières.
Face à ces incertitudes, le rapport met en lumière un levier souvent sous-exploité : le commerce Sud-Sud. Aujourd'hui, les échanges entre pays en développement représentent déjà près d'un tiers du commerce mondial, et la tendance est à la hausse. Pour la CNUCED, l'intégration économique régionale et le renforcement des liens commerciaux entre pays du Sud offrent des opportunités concrètes de résilience, en particulier pour les économies africaines, asiatiques et latino-américaines.
Pour éviter une spirale de fragmentation économique, la CNUCED plaide pour une coordination politique renforcée, tant au niveau régional que mondial. Elle appelle à relancer le dialogue multilatéral, à renforcer les mécanismes de coopération et à bâtir une réponse collective face à un environnement de plus en plus instable.
‘'Une action coordonnée sera essentielle pour rétablir la confiance et maintenir le développement sur la bonne voie'', conclut l'organisation onusienne.
Dr Ange Ponou
Publié le 17/04/25 12:18
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