La Côte d’Ivoire possède le 3ème plus grand système de production électrique en Afrique

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La Côte d'Ivoire qui peut se targuer d'être une référence en matière de production d'électricité, possède, selon la Banque mondiale, le troisième plus grand système de production électrique du continent africain et est le principal exportateur d'électricité en Afrique de l'Ouest.

Le pays détient en effet une capacité de production électrique de près de 2 230 mégawatts, ce qui couvre entièrement aujourd'hui sa demande intérieure et lui permet de dégager un excédent d'environ 10% qu'elle exporte dans la sous-région.

Ainsi, le taux d'accès à l'électricité s'établit actuellement à près de 94%, soit l'un des plus élevés du continent, contre seulement 34% de la population en 2013.

A l'horizon 2035, 99% de la population ivoirienne devrait avoir accès à l'électricité.

Comment la Côte d'Ivoire est-elle parvenue à cette indépendance énergétique ?

Cette véritable révolution énergétique en Côte d'Ivoire est partie de la volonté des autorités publiques d'ouvrir le marché de l'énergie au secteur privé, comme une réponse adéquate aux risques de délestage.

Cette politique vise donc à accroître et améliorer l'accès à l'électricité afin de répondre aux besoins croissants de la population, tout en limitant l'impact sur les finances publiques.

La centrale de CIPREL construite en 1995, sera le premier fruit de ce partenariat public-privé, puis la centrale thermique d'Azito en 1999.

Cette dernière a plus que triplé aujourd'hui sa production d'électricité en 20 ans, en la faisant passer de 140 mégawatts en 1999 à 480 mégawatts en 2019.

Cette capacité de production devrait être portée à 700 mégawatts d'ici 2022 avec la quatrième extension en cours de construction.

Tout au long de ce processus de privatisation du secteur électrique, la Côte d'Ivoire a toujours su bénéficier de la confiance des investisseurs privés.

Ainsi, entre 2010 et 2019, la Société financière internationale (IFC), filiale de la Banque mondiale dédiée au développement du secteur privé, a investi plus de 400 millions de dollars dans la construction et les extensions d'Azito et CIPREL.

Mieux, elle a réussi à mobiliser d'autres partenaires en levant 1,1 milliard de dollars supplémentaire auprès de plusieurs institutions internationales de financement du développement.

En outre, l'IDA (Association internationale de développement), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, a accordé 30 millions de dollars de garanties afin d'attirer d'autres investisseurs privés.

Parallèlement, l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), est intervenue après la crise post-électorale de 2011, en apportant une garantie de 116 millions de dollars pour assurer les investisseurs contre les risques politiques.

En 2018, le Groupe de la Banque mondiale est encore intervenu pour soutenir à la fois les acteurs publics et privés du secteur avec une garantie partielle de 240 millions de dollars d'IDA qui a aidé l'opérateur public CI-Energies à faire face à des difficultés financières.

CI-Energies a ainsi pu restructurer sa dette et lever 445 millions d'euros sur les marchés financiers.

Il ressort en conséquence qu'aujourd'hui l'énergie électrique est produite à 70% et distribuée à 100% en Côte d'ivoire par les opérateurs privés.

Dr Ange Ponou

Publié le 24/07/20 18:04

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