L’Afrique confrontée à un déficit de 680 milliards USD pour financer sa croissance

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Lors de la 66e Conférence annuelle de la Société économique nigériane à Abuja, l'Institut africain de développement de la Banque africaine de développement (BAD) a mis en lumière l'ampleur du déficit de financement qui freine la croissance du continent.

Au cours d'un dialogue de haut niveau sur le rôle du renforcement des capacités et de la gestion des connaissances, les économistes et responsables du développement ont souligné que l'Afrique a besoin de 811 milliards de dollars chaque année pour atteindre une croissance inclusive et durable, mais qu'elle accuse un déficit de 680 milliards de dollars. Les États en transition, considérés comme les plus vulnérables, ont quant à eux besoin de 210 milliards de dollars chaque année mais leur manque à gagner atteint 188 milliards.

Abdul Kamara, directeur général de la BAD pour le Nigéria, a insisté sur l'urgence d'accélérer la croissance à 7 % par an et de viser une hausse du PIB par habitant de 3,5 % sur plusieurs décennies pour atteindre les ambitions de l'Agenda 2063 de l'Union africaine. Il a souligné que combler ce déficit nécessite des réformes de gouvernance profondes, une mobilisation plus forte des ressources nationales et des partenariats innovants capables de soutenir la transformation économique des États en transition.

Concrètement, la BAD mise sur l'investissement dans la jeunesse, les femmes et l'innovation comme moteurs de transformation. Le programme nigérian IDICE, doté de 618 millions de dollars, illustre cette approche en soutenant l'économie créative et numérique. À plus grande échelle, la Banque investit dans les infrastructures, l'énergie, l'éducation et les technologies pour créer un environnement propice à une croissance inclusive et génératrice d'emplois.

Eric Ogunleye, directeur de l'Institut africain de développement, a rappelé que la fragilité touche désormais 24 pays africains, avec plus de 250 millions de personnes directement affectées et 44 millions susceptibles d'être déplacées de force d'ici mi-2024. Les conflits et crises détournent les ressources des secteurs sociaux essentiels, compromettant la stabilité économique et sociale. Les experts ont insisté sur la nécessité d'actions audacieuses et d'une mobilisation financière innovante pour transformer ce déficit en opportunité de développement pour le continent.

 

La Rédaction

Publié le 17/09/25 14:59

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