Ameenah Gurib Fakim, ancienne président de la république de Maurice
L'Afrique, continent composé de 54 pays avec de grandes économiques comme le Nigéria, l'Afrique du Sud ou encore l'Egypte et berceau de l'astronomie et des mathématiques, représente moins de 1% des inventions dans les domaines de la science, de la technologie et de l'innovation au niveau mondial.
Cette statistique a été dévoilée par Ameenah Gurib-Fakim, ancienne présidente de Maurice, au cours d'un discours incisif prononcé à la faveur de la cinquième conférence annuelle d'Afreximbank qui s'est articulée autour de " l'importance de la science, de la technologie et de l'innovation dans la transformation des économies africaines ".
Pour être plus précis, ce sont seulement 0,1% des demandes de brevet au niveau mondial qui proviennent de l'Afrique contre 65% de l'Asie et 25% de l'Amérique du Nord. Une statistique " pitoyable " qui résulte d'un très faible investissement : L'Afrique ne représente que 1% des investissement dans les dépenses de recherche du monde. Outre cela, le continent africain compte 11 chercheurs par million d'habitants tandis que les pays comme la Corée du Sud et le Danemark comptent entre 7 000 et 8 000 chercheurs par million d'habitants.
" Comment un continent avec la plus grande part de terres arables, avec la population la plus jeune, un continent qui a contribué à stimuler l'industrie de la téléphonie mobile, un continent qui est à l'aube de soutenir la transition énergétique mondiale vers une technologie plus verte avec un grand stock de gisements de terres rares acceptent des statistiques aussi lamentables ? ", s'est-elle indignée.
Voir aussi - Commerce : La zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), opérationnelle dès janvier 2021
" La transformation économique voulue par la ZLECAF, la zone de libre-échange continental, est conditionnée par la capacité de l'Afrique " à combler son écart scientifique et technologique avec le reste du monde " et à " produire durablement le bon ensemble de compétences pour développer le commerce extra et intra-africain ", a – t– elle déclaré.
Voir aussi - ZLECAf : Le PAPSS, le système de paiement en monnaies africaines, est opérationnel !
Pour cela Ameenah Gurib-Fakim recommande une collaboration et des partenariats entre secteurs privés et publics pour créer les conditions propices au développement de centres d'excellence sur le continent car dit-elle " chaque jeune Africain a le potentiel d'être un scientifique, d'innover et de devenir compétitif à l'échelle mondiale ".
Olivia Yao
Publié le 22/10/21 17:18
307,55 -0,29%
02/07/2025 La BAD conserve sa note ‘’AAA’’ de la part de Fitch avec perspectives stables
01/07/2025 Burkina Faso : Vers un budget de 4 700 milliards FCFA en 2028
01/07/2025 Sénégal : Le PIB bondit de 12,1% au 1er trimestre 2025, porté par l'effet Hydrocarbures
01/07/2025 Quels sont les plus importants marchés de fonds de pension africains ?
01/07/2025 Cemac : La BEAC stabilise sa politique monétaire, misant sur le reflux de l’inflation
01/07/2025 Nigéria : Afreximbank accorde 375 millions de dollars pour stimuler la production pétrolière
01/07/2025 Les journées carrières du Sika Invest Challenge 2025 se clôturent à Cotonou
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.