Le Congo reconfigure la participation sur les permis petroliers de Likouala et Ikalou

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Réuni en conseil des ministres le 13 mai 2025, l'exécutif a adopté deux projets de décret visant à reconfigurer les permis d'exploitation sur les gisements matures de Likouala et Ikalou. Une stratégie "destinée à redynamiser la production nationale et à générer davantage de revenus pour l'État"

Le premier texte concerne la concession ''Likouala'', un gisement situé dans le nord du pays. Initialement octroyée sous forme de concession, cette zone a été convertie en 1995 en contrat de partage de production. En 2003, Total EP Congo a cédé 65 % de ses droits au gouvernement, droits ensuite transférés à la société Likouala S.A., avant que ceux-ci ne soient repris par Congorep en 2010.

Jusqu'en 2023, la structure contractuelle était dominée par Congorep (65 %, opérateur) et ENI Congo (35 %). En septembre 2023, ENI a vendu sa participation à Perenco, un groupe spécialisé dans les champs matures. Congorep et Perenco formaient alors le duo contractuel.

Mais avec l'échéance du permis initial prévue en mai 2028, les autorités ont décidé d'accélérer la transition. Le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a proposé une reconfiguration anticipée via la renonciation volontaire à la concession Likouala, et l'attribution d'un nouveau permis baptisé ''Likouala II''.

Dans cette nouvelle structuration, la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) entre comme titulaire du permis à hauteur de 15 %. Perenco détient 64,5 % et Congorep conserve 20,5 % tout en restant opérateur. Le nouveau montage est destiné à inciter à un plan de développement plus ambitieux, notamment sous l'impulsion de la SNPC.

Le second décret adopté porte sur le champ ''Ikalou / Ikalou Sud'', situé dans les limites du permis dit ''Madingo Maritime''. Attribué en 1995 à ENI et Total EP dans le cadre d'un contrat de partage de production, le gisement a vu son permis converti en 2005 en titre d'exploitation au profit d'ENI Congo. Une prorogation en 2020 a permis de maintenir l'activité pour cinq années supplémentaires, à condition que la SNPC y entre à 15 %.

Là encore, le paysage a évolué. En septembre 2023, ENI a cédé la totalité de ses 85 % à Perenco Congo, validant ainsi la montée en puissance de cette dernière dans l'exploitation des gisements matures au Congo.

Mais avec l'expiration prévue du permis en juillet 2025, le gouvernement a opté pour une renonciation anticipée par la SNPC et Perenco. Un nouveau permis d'exploitation baptisé ''Ikalou II'' est ainsi créé, avec une nouvelle répartition. SNPC à 15 % et Perenco Congo à 85 % en tant qu'opérateur unique.

"À travers ces deux décrets, les autorités congolaises entendent donner une seconde vie à des gisements dont les structures contractuelles devenaient obsolètes. La reconfiguration vise à créer un cadre plus attractif, incitant les opérateurs, notamment la SNPC et Perenco, à investir davantage et à prolonger la durée de vie des actifs." Lit-on dans le compte-rendu du conseil des ministres.

Perton Biyiha

La Rédaction

Publié le 15/05/25 17:41

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