Le gouvernement fédéral à travers son Conseil exécutif fédéral (FEC), vient d'approuver un certain nombre de projets routiers d'une valeur totale de plus de 280,63 millions de dollars, soit 159,45 milliards FCFA. Cette décision, annoncée par le ministre en charge des Travaux publics, Dave Umahi, traduit la volonté du président Bola Tinubu d'accélérer la modernisation du réseau routier national, pilier central de la compétitivité économique du pays.
Lors du point de presse tenu à Abuja, M. Umahi a indiqué avoir présenté 11 notes de service au conseil, dont 9 concernaient la révision de projets hérités et deux portaient sur de nouveaux contrats stratégiques. Parmi ces nouveaux projets figure la deuxième phase (section 2) de l'autoroute Lagos-Ibadan, l'un des axes les plus fréquentés du pays, pour un montant de 43 milliards de nairas. Ce chantier vise à réhabiliter les tronçons endommagés, améliorer les accès et achever les passages souterrains indispensables à la fluidité du trafic.
Le FEC a également validé le doublement de l'autoroute Mushin–NNPC Junction–Apapa-Oshodi, à Lagos, dont le coût a été revu à la hausse de 11 à 19 milliards de nairas, afin de refléter les nouveaux prix des matériaux de construction et les mises à jour techniques. Autre projet phare : la construction du troisième tronçon de l'autoroute Sokoto–Badagry, long de 162,97 kilomètres, traversant les États d'Ogun et d'Oyo, pour un coût estimé à 3,39 milliards de nairas par kilomètre. Cet axe stratégique doit renforcer la connectivité entre le nord et le sud-ouest du pays, tout en facilitant le commerce transfrontalier.
Le gouvernement fédéral a également procédé à un réexamen approfondi des projets hérités des précédentes administrations, afin de corriger les retards et de rationaliser les financements. Parmi les principaux chantiers concernés :
• La route Ilorin–Omu Aran–Egba (216 km), dont la première phase de 31 km est budgétisée à 43 milliards de nairas. Les 184 km restants seront réalisés progressivement, en fonction de la disponibilité des fonds.
• La route Est–Ouest, projet emblématique du corridor économique sud, réévaluée à 156 milliards de nairas, avec une refonte technique visant à renforcer la résistance du revêtement et à fluidifier le trafic.
• L'ancienne route Enugu–Onitsha, dont les ajustements de conception visent à réduire les délais d'exécution et à garantir une meilleure durabilité structurelle.
Ces révisions traduisent la volonté du gouvernement Tinubu de rationaliser les coûts, d'améliorer la qualité des ouvrages et d'assurer une meilleure utilisation des ressources publiques. Parmi les orientations majeures confirmées par le ministre Umahi figure le choix du béton rigide comme matériau privilégié pour les nouvelles infrastructures routières. Selon lui, ce type de revêtement, plus coûteux à court terme, offre une durée de vie deux fois supérieure à celle de l'asphalte, réduisant les coûts d'entretien à long terme.
Plusieurs projets illustrent cette approche, notamment la route Ota–Idi-Iroko (État d'Ogun), dont la conception révisée, incluant un nouveau pont et un revêtement en béton, voit son coût passer de 38 à 52 milliards de nairas. Cette dynamique s'inscrit dans la vision du président Tinubu, qui place les infrastructures au cœur de sa stratégie de transformation économique, aux côtés de la réforme énergétique et de la stabilisation macroéconomique.
Narcisse Angan
Publié le 07/11/25 13:00


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