Malgré les récentes perturbations liées à la découverte d'une dette non déclarée, le Sénégal semble naviguer avec prudence sur le marché des titres publics de l'UMOA. Sa dernière émission combinée de Bons et d'Obligations Assimilables du Trésor (BAT à 364 jours et OAT à 3 ans) témoigne de cette habile gestion. Le pays a réussi à mobiliser des fonds tout en maintenant des rendements à long terme acceptables, bien que le coût à court terme ait connu une légère augmentation.
Une levée réussie, mais sous contrôle
L'objectif initial de l'émission, fixé à 30 milliards FCFA, a été légèrement dépassé, atteignant 33 milliards FCFA. Face à une demande de 52,97 milliards FCFA soumise par les investisseurs, le Sénégal a opté pour une approche mesurée, retenant uniquement le montant nécessaire pour atteindre son objectif initial. Cette stratégie met en évidence la priorité accordée à la maîtrise des coûts plutôt qu'à la maximisation du volume des fonds levés.
Des rendements en évolution
Cette émission de titres publics révèle une évolution des rendements en fonction des différentes échéances. Le rendement moyen pondéré des BAT à 364 jours a connu une hausse de 31 points de base, passant de 6,90% lors de l'émission précédente du 10 février à 7,21%. Cette catégorie de titres, qui représente 34% du total levé (soit 11,24 milliards FCFA), reflète probablement la prime de risque exigée par les investisseurs en réponse aux récentes difficultés rencontrées par le pays.
En revanche, le rendement moyen pondéré des OAT à 3 ans est resté stable à 7,93%, un niveau similaire à celui de la dernière émission pour cette échéance (7,94%). Cette catégorie de titres, qui a attiré la majorité des investisseurs (66% du total levé, soit 21,76 milliards FCFA), témoigne d'une confiance maintenue dans la capacité du Sénégal à honorer ses engagements à long terme.
L'appui des investisseurs locaux et ivoiriens
Le succès de cette émission simultanée repose en grande partie sur le soutien indéfectible des investisseurs locaux et ivoiriens, qui ont respectivement souscrit pour 13,29 milliards FCFA et 12,46 milliards FCFA. Leur engagement significatif témoigne de la confiance qu'ils accordent à l'économie sénégalaise et à sa capacité à surmonter les défis actuels.
La participation des investisseurs béninois, burkinabè et togolais, bien que plus modeste (5,8 milliards, 1,3 milliard et 110 millions FCFA respectivement), souligne également l'intérêt régional pour les titres publics émis par le Sénégal.
Mamadou Diao BARRY
La Rédaction
Publié le 15/02/25 16:22
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