Lever de rideau des assemblées annuelles du FMI-BM : Alassane Ouattara plaide pour plus d’appuis aux pays africains

BRVMC0000000 - BRVMC
La BRVM Ouvre dans 55h58min

En prélude aux assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et du groupe de la Banque mondiale qui se tiendront du 9 au 15 octobre prochain à Marrakech, au Maroc, un lever de rideau de ces assemblées a eu lieu à Abidjan ce 5 octobre 2023, en présence du président ivoirien, Alassane Ouattara, et de la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.

Cette rencontre a servi de cadre à Kristalina Georgieva pour évoquer les perspectives actualisées de l'économie mondiale autour du thème : " Perspectives pour l'économie mondiale et priorités d'actions ". Selon elle, le premier semestre 2023 a été marqué par une résilience remarquable de l'économie mondiale, " avec quelques bonnes surprises, en grande partie grâce à une demande de services plus forte que prévu et à des progrès notables dans la lutte contre l'inflation ".

Toutefois, " le taux actuel de la croissance mondiale reste plutôt faible, et bien inférieur à la moyenne de 3,8% enregistrée au cours des vingt années qui ont précédé la pandémie. Et à moyen terme, les perspectives de croissance se sont encore assombries ", a-t-elle poursuivi.

3 700 milliards de dollars de pertes de production depuis 2020

Cette situation est due aux séquelles qui amputent durablement l'économie mondiale, à savoir, la pandémie de la Covid-19, les crises géopolitiques, avec la guerre en Ukraine, des défis sécuritaires, en particulier au Sahel et des catastrophes naturelles liées au changement climatique. A titre d'illustration, les pertes de production cumulées de l'économie mondiale du fait de ces chocs successifs survenus depuis 2020 s'élèvent à 3 700 milliards de dollars en 2023.

Pour corriger ces déséquilibres qui sont plus marqués au niveau des pays faible à revenu, en raison de leurs marges budgétaires extrêmement limitées. Pour ce faire, le FMI décline 3 politiques prioritaires à mettre en œuvre à l'effet de retrouver une croissance plus forte demain.

Premièrement, il s'agit de renforcer la stabilité économique et financière. Cela passe notamment par le maintien des taux d'intérêt à des niveaux plus élevés plus longtemps dans le but de faire infléchir l'inflation. Cela implique également d'asseoir des fondements d'une croissance durable et inclusive grâce à des réformes porteuses de transformation et mettre en place de solides institutions publiques.

Les 2ème et 3ème actions prioritaires consistent à remédier aux déficits d'infrastructures, anciennes et récentes, ainsi qu'à l'indispensable amélioration de la gouvernance et de la capacité des États à promouvoir une croissance inclusive.

Tout ceci passe, bien entendu, par un renforcement la résilience collective grâce à la coopération internationale, surtout dans le cadre de lutte contre les changements climatiques, un phénomène qui menace l'existence de toute la planète.

Pour sa part, le président ivoirien a saisi cette tribune pour un appel à davantage de solidarité de la part des pays développés à l'égard des pays africains qui subissent notamment de plein les effets dévastateurs du changement climatique alors que le continent ne contribue qu'à hauteur de 4% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre.

"En Côte d'Ivoire, par exemple, selon le rapport 2023 de la Banque Mondiale sur le Climat et le Développement, en l'absence d'actions et de financements appropriés, le changement climatique entraînerait une perte potentielle de 13% du revenu par habitant à l'horizon 2050. Cela est injuste et doit être corrigé pour la justice mondiale", s'est-il indigné.

Un taux de croissance moyen de 7% sur la période 2023-25 pour la Côte d'Ivoire

Par la suite, il a rappelé que la croissance économique devrait rester robuste, inclusive et résiliente sur le moyen terme avec un taux de croissance d'environ 7% sur la période 2023-2025.

Le pays qui a conclu en mai dernier un nouveau programme économique et financier d'un montant d'environ 3,5 milliards de dollars pour les trois prochaines années avec le FMI, entend poursuivre "les efforts de consolidation des finances publiques vont se poursuivre, avec l'accélération de la mobilisation des recettes et la rationalisation des dépenses".

Au cours de cette rencontre, un panel a été animé par la directrice du FMI et le ministre ivoirien de l'Economie et des Finances, Adama Coulibaly, où l'occasion a été donner aux étudiants présents dans la salle de poser des questions aux panélistes.

Dr Ange Ponou

Publié le 06/10/23 13:26

SOYEZ LE PREMIER A REAGIR A CET ARTICLE

Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.

fSyNcZrE-oKyIUTnXD1jLm7BLw91uXmOaEowXpZTvK8 False