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Depuis le coup de force du 18 août dernier, tous les détenteurs de titres publics du Mali redoutent un éventuel défaut de paiement de cet Etat sur le marché des titres publics de l'UEMOA.
Pour l'histoire, la Côte d'Ivoire avait été confrontée à une situation similaire en 2011, à la suite de la crise politico-militaire qui a vu l'arrivée au pouvoir des autorités actuelles et soldée par une restructuration de sa dette.
A la suite de cet épisode et au regard de la menace que faisait courir pareille éventualité de nature à compromettre le développement du marché régional, la BCEAO, s'était montrée proactive en faisant adopter par le Conseil des Ministres de l'UEMOA, la création du ‘'Fonds de stabilité financière dans l'UMOA'' en mai 2012. Ce fonds est destiné à apporter une assistance d'urgence aux Etats membres et à soutenir le développement harmonieux du marché financier régional.
Outre la création de ce fonds, il est bon de rappeler que chaque Trésor des Etats de l'UEMOA, dispose d'un compte à la BCEAO sur lequel transitent tous les fonds qu'il reçoit de ses partenaires financiers et bailleurs de fonds extérieurs, y compris ses emprunts sur le marché régional et international.
De ce fait, tant que le compte du pays dispose de suffisamment de liquidité pour procéder à la compensation, l'institution monétaire procède systématiquement au remboursement des dettes de ce dernier. Une disposition qui a donc permis à l'institution de poursuivre les opérations pour le compte du Mali, là où les investisseurs pouvaient éprouver des frayeurs en raison de l'absence d'un gouvernement à même de prendre des décisions à ce sujet.
Ainsi, selon nos informations, le Mali a ainsi pu honorer sa dette de plus de 27 milliards FCFA arrivée à échéance sur le marché monétaire ce 2 septembre. Une information confirmée par plusieurs investisseurs du marché approchés. Le pays disposerait même encore de suffisamment de fonds auprès de la BCEAO pour tenir ses engagements sur les prochains mois, a en outre confié à Sika Finance une source au fait du dossier.
Signalons à cet effet que la prochaine échéance du Mali devrait intervenir courant octobre 2020 et se chiffrerait à environ 32,5 milliards FCFA, même si d'ici là, nous espérons des nouvelles plus rassurantes du côté des nouvelles autorités de Bamako.
Un Fonds de stabilité financière
Dans l'hypothèse où les fonds existants (du Mali) sur le compte à la BCEAO ne permettraient plus de faire face aux échéances futures, le ‘'Fonds de stabilité financière dans l'UMOA'' devrait prendre le relais afin de garantir le bon fonctionnement et la stabilité financière du marché régional. Mis en place en 2012, il s'agit d'un instrument financier qui a pour objectif de prévenir les situations de défaut de paiement.
Le fonds alimenté à partir de prélèvements effectués sur les opérations des Etats permet comme indiqué de prendre le relais dans le remboursement des dettes du pays au cas où ce dernier devenait insolvable pour une période.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 04/09/20 15:54
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