La Banque de l'Agriculture du Nigéria (BOA) et la Banque Africaine d'Import-Export (Afreximbank) viennent de franchir une étape décisive dans le financement agricole sur le continent. En marge de la Foire du commerce intra-africain (IATF 2025) qui se tient à Alger, les deux institutions ont signé un accord stratégique visant à mobiliser jusqu'à un milliard de dollars américains. Ce financement sera orienté vers le Fonds national dédié aux petits exploitants agricoles du Nigéria, une initiative qui promet de transformer profondément le paysage agricole du pays.
L'accord, qualifié d'historique par les parties prenantes, a pour ambition première de lever les obstacles structurels qui freinent encore la productivité des exploitations rurales. Les financements permettront d'élargir l'accès à un crédit abordable pour des millions de paysans, tout en stimulant la mécanisation agricole, un maillon essentiel encore trop faiblement développé. En parallèle, le dispositif entend faciliter la création de liens commerciaux solides, afin que les producteurs puissent écouler leurs récoltes dans des circuits de marché mieux organisés.
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Avec plus de 90 % de la production agricole nigériane assurée par les petits exploitants, l'enjeu dépasse le simple soutien au secteur rural. Il s'agit d'un véritable investissement dans la sécurité alimentaire nationale, à un moment où la question de l'autosuffisance et de la résilience face aux chocs économiques et climatiques reste cruciale. L'initiative entend ainsi offrir aux agriculteurs non seulement les moyens financiers mais aussi les outils modernes pour accroître la qualité et la quantité de leurs productions.
En soutenant ce projet, la BOA et Afreximbank envoient un signal fort quant à leur engagement pour le développement agricole inclusif en Afrique. Le Nigéria, première puissance économique du continent, pourrait ainsi renforcer son rôle de moteur régional en matière de sécurité alimentaire, tout en améliorant les conditions de vie de millions de familles rurales. Cet accord, signé dans un cadre panafricain comme l'IATF, illustre également la volonté des institutions financières du continent d'unir leurs forces pour bâtir une agriculture plus compétitive et durable au service des populations africaines.
Fanuelle YAO
La Rédaction
Publié le 18/09/25 14:01