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La compagnie anglo-néerlandaise Shell a annoncé ce 16 janvier avoir conclu un accord avec la société Renaissance, un consortium de 5 entreprises locales, pour lui vendre ses participations dans les champs pétroliers onshore (terrestre) au Nigéria, où elle est active depuis les années 1930. Le géant pétrolier possède, en effet, 30% des parts dans Shell Petroleum Development Company of Nigeria Limited (SPDC), une co-entreprise qui détient 19 concessions pétrolières terrestres à travers le pays. La Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) de l'État détient 55% de la société contre 10% pour TotalEnergies 5% pour l'italien ENI.
"Cet accord marque une étape importante pour Shell au Nigeria, s'alignant sur notre intention précédemment annoncée de quitter la production pétrolière terrestre dans le delta du Niger",a déclaré Zoë Yujnovich, le Directeur du gaz et de l'amont chez Shell.
Le coût global de la transaction est évalué à 2,4 milliards de dollars dont 1,3 milliard de dollars représentant les participations du pétrolier dans SPDC, et 1,1 milliard USD représentant des créances antérieures de la société. La finalisation de l'accord de cession reste, toutefois, à l'approbation du gouvernement fédéral du Nigeria et à d'autres conditions, explique Shell.
La décision du géant anglo-néerlandais de quitter l'onshore nigérian résulte d'un ensemble de difficultés rencontrées ces dernières années. Elle a notamment été victime de vols au large des pipeline, de sabotages de ses installations et de problèmes opérationnels qui ont conduit à des réparations coûteuses. En plus de cela, la compagnie a été à couteaux tirés avec les communautés locales à cause des accusations de violations des droits de l'homme entraînant des feuilletons judiciaires sans fin.
Une fois la cession de ses actifs approuvée, Shell poursuivra ses activités au Nigeria à travers ses activités pétrolières et gazières en eaux profondes. L'accord "simplifie notre portefeuille et concentre les futurs investissements disciplinés au Nigeria sur nos positions en eaux profondes et gazières intégrées", explique Zoë Yujnovich.
Cette mise en retrait partielle de Shell au Nigéria intervient au moment où les grands groupes pétroliers accélèrent leur retrait du pays pour se concentrer sur des marchés plus "propres" et plus rentables. On peut notamment citer l'américain ExxonMobil, l'italien ENI et le norvégien Equinor qui ont tous conclu des accords pour vendre leurs actifs dans la première économie du continent.
Voir aussi : Nigéria : Le pétrolier nigérian Oando conclut un deal pour le rachat des actifs de Eni
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 16/01/24 14:56
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