Orabank à la conquête du marché camerounais

Oragroup, holding du groupe bancaire Orabank présent dans 12 pays d'Afrique francophone, notamment dans la zone CEMAC, va mettre pied au Cameroun. Le projet d'ouverture d'une filiale est à l'ordre du jour au sein de la banque panafricaine qui lorgne également le Congo Brazzaville.

« Nous avons des projets d'acquisition en cours (…). Nous ne sommes encore présent pour l'instant ni au Cameroun ni au Congo Brazzaville. C'est deux pays qui nous intéressent » a indiqué Serge Mian  le directeur des Relations Investisseurs & Partenaires d'Oragroup, à la faveur du REC, le Regional Exchange Conférence, une plateforme de rencontre annuel qui a réuni investisseurs et sociétés cotées à la BRVM ce 20 mai à Abidjan.

Orabank intervient au Cameroun par le biais d'un partenariat avec un groupe financier local mais envisage s'implanter dans ce « pays stratégique en Afrique centrale » où le groupe voit de bonnes perspectives de progression. « Le Cameroun nous intéresse de façon forte et contingente » a-t-il insisté soulignant que ce pays « va ajouter de la valeur à ce que nous réalisons déjà ».

« Nous avons des synergies dans cette zone, a-t-il poursuivi, et nous pensons qu'une banque supplémentaire va permettre de densifier un certain nombre de transactions que nous réalisons dans la région ».

Devant un parterre d'investisseurs, Serge Mian a également indiqué que contrairement à d'autres pays de présence du groupe comme le Tchad et le Gabon dont l'économie est fortement dépendante des cours du pétrole, le Cameroun a l'avantage d'avoir une économie diversifiée et donc offrant plus d'opportunités.

« Dans les deux zones UEMOA et CEMAC il y a des champions et la Côte d'Ivoire l'est dans la zone UEMOA. C'est le cas du Cameroun dans la CEMAC ». En outre, autre argument de poids, alors que les deux économies sont comparables, la Côte d'Ivoire regroupe 27 établissements bancaires contre seulement une quinzaine pour le Cameroun.

Oragroup qui se présente comme « une valeur de croissance », fait le choix de réinvestir ses revenus afin de « générer plus de valeur », ce qui explique par exemple, a rappelé Serge Mian, « un niveau de rendement de dividende en dessous de la moyenne au niveau des banques à la BRVM ».

Pour rappel, le groupe qui a passé le cap des 2 000 milliards FCFA de total bilan cette année, a réalisé un résultat net en hausse de 35% à 29,8 milliards FCFA.

Présent dans les huit pays de la zone UEMOA, Orabank est également implanté en Mauritanie, en Guinée, au Gabon et au Tchad.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 29/05/19 08:23