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La liste officielle des candidats à la course pour le fauteuil du président de la Banque africaine de développement (BAD) est connue. En effet, le comité de pilotage du conseil des gouverneurs sur l'élection qui se tiendra le 29 mai prochain, lors des assemblées annuelles de l'institution panafricaine à Abidjan, après examen des candidatures, a arrêté une liste composée de cinq candidatures. Il s'agit du Mauritanien Tah Sidi Ould, du Sénégalais Amadou Hott, du Zambien Maimbo Samuel Munzele, du Tchadien Tolli Abbas Mahamat et de la Sud-africaine Tshabalala Bajabulile Swazi.
Actuel président de la BADEA, Banque arabe pour le développement économique en Afrique, depuis 2015, Tah Sidi Ould, est un visage bien connu dans les arcanes de l'écosystème financier du continent. Il a insufflé un nouveau dynamisme au sein de cette institution, devenue un acteur majeur du financement des économies de la région. Cet ancien ministre mauritanien en charge de l'Économie, est diplômé de l'Université de Nice-Sophia-Antipolis en sciences économiques. Il a fait ses armes à la Banque mauritanienne pour le développement et le commerce, avant d'occuper des fonctions stratégiques à la municipalité de Nouakchott et au Port autonome de la capitale. Son ascension se poursuit à la Banque islamique de développement en Arabie saoudite, avant son retour en Mauritanie où il enchaîne les postes de haut niveau au sein du gouvernement.
Sidi Ould Tah apparaît comme un candidat de poids pour la course à la présidence de la première institution de développement du continent.
Amadou Hott, figure éminente du paysage économique sénégalais et ancien ministre en charge de l'Economie, du Plan et de la Coopération, est l'incarnation d'un pragmatisme stratégique doublé d'une vision de développement moderne et inclusive pour l'Afrique. Diplômé de l'Ecole nationale supérieure des mines de Paris et de l'Institut d'Administration des Entreprises (IAE), il a d'abord fait ses armes dans le secteur privé en tant que consultant, avant de rejoindre les institutions internationales. Il a accumulé une riche expérience dans les domaines de la finance, du développement et de la gestion de projets. Très tôt, son engagement envers le continent africain l'a poussé à œuvrer pour une meilleure intégration de ses nations dans l'économie mondiale.
Sous sa direction, le Sénégal a intensifié ses efforts en matière de mobilisation des investissements et de la coopération internationale. En tant que ministre, Amadou Hott a été l'architecte de nombreuses réformes ambitieuses visant à moderniser les infrastructures et à diversifier l'économie sénégalaise, en particulier dans les secteurs de l'énergie, des transports et du numérique.
Maimbo Samuel Munzel, en tant qu'économiste de renom, spécialiste du développement, et expert en politiques publiques, incarne une génération d'Africains visionnaires engagés dans l'édification d'un continent plus solidaire et prospère. A travers ses recherches, ses interventions publiques et son rôle dans la promotion de l'intégration économique africaine, Dr. Munzele se positionne comme un acteur essentiel dans la quête de solutions aux défis complexes qui façonnent l'Afrique contemporaine. Diplômé d'un doctorat en économie et développement international à l'Université de Warwick, l'une des institutions les plus prestigieuses du Royaume-Uni, Dr. Munzele, vice-président de la Banque mondiale, contribué à de nombreuses recherches sur les dynamiques économiques de l'Afrique, en particulier sur l'impact des politiques monétaires et fiscales sur la croissance des pays en développement. Son expertise dépasse les frontières de la Zambie, et ses publications sont devenues des références dans les cercles des institutions internationales comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). Il est reconnu pour sa capacité à analyser les défis macroéconomiques tout en s'intéressant aux particularités locales et aux solutions adaptées au contexte africain.
Tolli Abbas Mahamat, s'est forgé une réputation de technocrate rigoureux et de fin négociateur au sein des arcanes de l'État tchadien. Ancien ministre en charge de l'Economie et du Budget, il a traversé des moments de turbulence tout en mettant en œuvre des réformes destinées à moderniser la gestion des finances publiques de son pays. Diplômé en économie et de l'Ecole nationale d'administration (ENA) de son pays, il est l'actuel gouverneur de BEAC, Banque des Etats de l'Afrique centrale. Il se distingue par sa capacité à gérer les tensions inhérentes à une économie dépendante des fluctuations des prix du pétrole, principal moteur de la croissance du pays. Au-delà des considérations économiques immédiates, il s'attache à promouvoir la bonne gouvernance et la transparence, bien que les obstacles politiques et les tensions internes aient souvent freiné ses réformes ambitieuses. Outre ses compétences techniques, Tolli Abbas Mahamat est reconnu pour son style de gestion collégial.
Tshabalala Bajabulile Swazi, la seule femme sur la liste de candidature, incarne une trajectoire exceptionnelle de résilience, de leadership et d'engagement envers le développement de son continent. Ancienne vice-présidente de la BAD, sa carrière est une véritable illustration du pouvoir transformateur de l'expertise, de la vision et de l'intégrité dans le monde complexe des institutions financières internationales. Elle a forgé son parcours professionnel en obtenant des diplômes en économie et en gestion, des qualifications qui ont servi de tremplin pour sa carrière d'exception. Elle a étudié dans des institutions prestigieuses, affinant sa compréhension des systèmes financiers mondiaux et des enjeux du développement économique. Tshabalala a dans ce rôle au sein de la BAD, contribué à la définition des politiques de financement des projets de développement sur le continent africain, mais aussi œuvré sans relâche pour renforcer la coopération entre les nations africaines et les institutions internationales.
Elle a supervisé des initiatives destinées à stimuler les investissements dans des secteurs clés comme l'infrastructure, l'agriculture, et l'énergie. Ces projets ont eu un impact direct sur la réduction de la pauvreté et l'amélioration des conditions de vie dans de nombreux pays.
Narcisse Angan
Publié le 24/02/25 16:55
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