RDC : 1,5 milliard USD des États-Unis pour un projet électrique de 1 160 kilomètres

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La République démocratique du Congo (RDC) franchit une étape décisive dans sa quête d'indépendance énergétique. En effet, l'entreprise américaine Hydro-Link, filiale du groupe Symbion Power, a signé ce 14 octobre, un accord préliminaire de 1,5 milliard de dollars, soit 851 milliards FCFA, avec le gouvernement congolais pour la construction d'une ligne de transmission électrique de 1 160 kilomètres, reliant les sites hydroélectriques de l'Angola voisin aux zones minières stratégiques du Sud du Congo, rapporte Bloomberg.

Ce projet ambitieux, annoncé à Washington en marge de la conférence sur l'investissement américano-congolais, vise à fournir 1 200 mégawatts d'électricité à la principale région minière du pays, un bassin crucial pour le cuivre, le cobalt, le lithium et le manganèse, mais lourdement pénalisé par un déficit énergétique chronique estimé à 1 500 MW.

Les entreprises minières implantées dans la région, parmi lesquelles Ivanhoe Mines, Glencore et CMOC Group, dépendent aujourd'hui massivement de générateurs diesel coûteux et polluants pour maintenir leurs activités. Le raccordement de cette zone à une énergie propre, fiable et d'origine hydraulique représente donc un tournant pour la compétitivité du secteur extractif congolais, pilier des exportations du pays. Cette coopération énergétique s'inscrit dans un cadre plus large de discussions bilatérales entre Kinshasa et Washington portant sur les minéraux stratégiques, les infrastructures et la sécurité.

Le projet d'Hydro-Link s'appuie sur un protocole d'accord signé en juin dernier avec l'Angola, qui permettra d'acheminer l'électricité depuis la centrale hydroélectrique de Lauca et d'autres installations du pays vers la ville congolaise de Kolwezi d'ici 2029. En garantissant un approvisionnement énergétique durable et compétitif, le projet Hydro-Link devrait renforcer la position de la RDC comme leader mondial des métaux critiques indispensables à la transition énergétique mondiale. Au-delà de ses retombées économiques, cette initiative illustre un nouveau paradigme de coopération tripartite entre l'Afrique, les États-Unis et les pays africains voisins, dans lequel l'énergie devient le moteur d'une industrialisation durable et inclusive.

Narcisse Angan

Publié le 15/10/25 10:19

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