Ce 8 mai 2025, l'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC) a adopté une ordonnance-loi autorisant le gouvernement à contracter un prêt de 46,6 millions de dollars américains, soit environ 27,1 milliards de francs CFA. Ces fonds serviront à financer un projet commun avec la République centrafricaine (RCA), dont l'objectif principal est d'améliorer l'accès à l'eau potable pour les populations vivant de part et d'autre de la frontière.
Ce financement entre dans le cadre du Programme régional d'appui au développement des infrastructures et à la valorisation des ressources en eau transfrontalières, plus connu sous le nom de PREDIRE. Le projet est soutenu par le Fonds africain de développement (FAD), le guichet à taux concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).
L'accord de financement, annoncé en 2024 par la BAD, comprend originellement un prêt de 16,44 millions USD à la RDC et un don de 118,27 millions USD à la République centrafricaine, soit un total de plus de 134 millions de dollars (environ 81 milliards FCFA) mobilisés par la BAD. D'autres partenaires contribueront également au financement d'un projet dont le coût global est estimé à plus de 257 millions USD (environ 156 milliards FCFA).
En RDC, les activités du programme seront déployées dans les provinces du Nord-Ubangi, Sud-Ubangi et de la Mongala, situées au nord-ouest du pays, tandis qu'en RCA, elles concerneront les préfectures de l'Ouham, Ouham-Pendé et Ombella-Mpoko. Ces zones sont traversées par le bassin de l'Oubangui, une importante ressource en eau partagée par les deux pays.
Le projet se décline en trois volets principaux. Le premier vise à améliorer les connaissances et la gouvernance de l'eau dans le bassin transfrontalier, en réalisant des études hydrologiques et en mettant en place des outils de suivi. Le second va s'appesantir sur la construction d'infrastructures hydrauliques durables, comme des forages, des stations de traitement d'eau et des réseaux d'adduction pour desservir les populations locales. Le dernier volet quant à lui, sera axé sur le renforcement des capacités des institutions locales et nationales chargées de gérer les ressources en eau, pour garantir la durabilité des installations.
Selon la BAD, plus de 2,4 millions de personnes devraient bénéficier directement de ce programme. Parmi elles, 51 % sont des femmes. Le projet vise à réduire les maladies liées à l'eau insalubre, alléger la corvée d'eau pour les ménages, et renforcer la résilience des populations face au changement climatique. Le démarrage du projet annoncé pour novembre 2024, a une durée d'exécution de cinq ans, jusqu'en novembre 2029.
Perton Biyiha
La Rédaction
Publié le 09/05/25 16:55
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