Sénégal : L’Etat lance un projet hydraulique d’un coût de 36 milliards FCFA

Au Sénégal, le gouvernement procédera ce 21 février au lancement du Projet de Mobilisation des Ressources en Eau du Nianija Bolong (PROMOREN). Il sera effectué par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Le coût de ce projet est de 36 milliards FCFA. Il est financé à 92% sur un prêt de la Banque Islamique de Développement (BID) et 8% sur contrepartie de l'Etat du Sénégal.

Le projet, localisé dans le département de Koungheul, région de Kaffrine (au centre du pays), vise à améliorer la disponibilité des ressources en eau de surface du bassin versant de Nianija Bolong, en vue de créer les conditions de développement des activités agro-sylvo-pastorales et de renforcer la résilience des écosystèmes face aux changements climatiques.

Ainsi, la réalisation du PROMOREN devrait permettre de mobiliser annuellement 46,6 millions m³ d'eau douce, d'arrêter l'intrusion des eaux salées en provenance du fleuve Gambie, de mettre en valeur 12 000 ha de terres annuellement, en vue de créer au moins 30 000 emplois directs et indirects. Le PROMOREN est un projet du ministère de l'Hydraulique et de l'Assainissement mis en œuvre par l'Office des Lacs et Cours d'eau (OLAC).

Son exécution entre dans le cadre des orientations du référentiel Sénégal Vision 2050. L'objectif principal est de contribuer ‘'largement à la politique de souveraineté alimentaire, en favorisant la disponibilité de l'eau brute en quantité et en qualité''.

Il y a deux semaines, le premier ministre Ousmane Sonko avait lancé le Projet d'Approvisionnement en Eau Potable en Milieu Rural (PAEP-MR). Cette initiative vise à garantir un accès équitable et sécurisé à l'eau potable pour les populations rurales du Sénégal. D'un budget de près de 100 millions de dollars (environ 60 milliards de FCFA), elle prévoit des infrastructures essentielles pour améliorer l'accès à l'eau potable dans les zones rurales.

Le projet concerne 85 forages, dont 35 nouveaux et 50 renouvelés ; 89 châteaux d'eau, dont 35 nouveaux et 54 rénovés ; 1450 km de réseaux de distribution ; 5 unités de potabilisation et de traitement de l'eau ; 85 abreuvoirs pour le bétail et 300 bornes fontaines pour les populations ; ainsi que 18 200 branchements particuliers et 5 250 compteurs renouvelés.

Mouhamadou Dieng

Publié le 20/02/25 10:24