Au Sénégal, l'actualité est marquée par la divulgation des différentes listes pour les élections législatives anticipées. Ainsi, 41 formations et coalitions politiques vont se disputer la majorité parlementaire. L'attraction de cette élection est qu'il y aura une guerre des urnes entre trois mastodontes politiques à savoir, Ousmane Sonko, Macky Sall et Amadou Bâ.
Entre Macky Sall et son candidat à l'élection présidentielle, Amadou Bâ, le divorce est consommé. Car l'ancien chef de l'État est à la tête d'une coalition qu'il a mis en place avec le parti de son prédécesseur Abdoulaye Wade. Ainsi, l'alliance Macky Sall-Karim Wade a été scellée malgré plusieurs années de tumultes marquées par l'emprisonnement de ce dernier dans le cadre de la traque des biens mal acquis.
De l'autre côté, Amadou Bâ, qui ne digère pas le soutien à demi-mesure de Macky Sall lors de la dernière présidentielle, a créé sa propre formation politique. Tête de liste de la Coalition Jaam ak Ndiarign (Paix et Prospérité), il a récupéré plusieurs anciens ministres et hommes de confiance de Macky Sall, parmi lesquels l'ancien ministre de l'Éducation nationale, Cheikh Oumar Anne.
Dans cette compétition, sera également présent, l'actuel Premier ministre Ousmane Sonko, par ailleurs, président du parti Pastef. Tête de liste, il a refusé toute alliance ou coalition, décidant d'y aller seul. Sa liste est particulièrement constituée de jeunes, avec quelques ministres dont celui en charge des Infrastructures et des Transports, Elhadji Malick Ndiaye.
Les enjeux du scrutin
Les législatives cette année sont pleines d'enjeux au Sénégal. Premièrement, le camp du président de la République Bassirou Diomaye Faye, nouvellement élu, cherche une majorité confortable pour pouvoir gouverner convenablement. Ses premiers mois à la tête du pays ont été marqués par des tensions avec le Législatif.
Au mois de juin, les députés de l'opposition avaient bloqué le débat d'orientation budgétaire. Quelques semaines après, ils ont rejeté son projet de loi, visant à supprimer le Conseil économique social et environnemental (CESE) et le Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT). D'ailleurs jusqu'à présent le Premier ministre n'a pas fait de Déclaration politique générale.
L'opposition également veut la majorité parlementaire pour s'opposer à sa manière et bloquer au besoin les textes qui ne lui conviennent pas et avoir un œil sur le budget et la gouvernance du pays. Fort de ces aspects, les élections législatives dont la campagne électorale démarre le 27 octobre 2024 s'annoncent passionnantes. Au Sénégal l'Assemblée nationale est constituée de 165 députés dont 15 représentants de la Diaspora.
Mouhamadou Dieng
Publié le 08/10/24 10:24
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