UEMOA : Le déficit budgétaire s’améliore à 4,2% du PIB au 1er trimestre 2025

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Au premier trimestre 2025, les finances publiques de l'UEMOA ont montré des signaux encourageants de consolidation, portés par une nette hausse des recettes fiscales. Dans un contexte de relance économique et de poursuite des investissements publics, les États membres parviennent à réduire leur déficit budgétaire, tout en continuant à financer des programmes ambitieux.

Le déficit global de l'Union s'est établi à 1 526,7 milliards FCFA à fin mars 2025, contre 1 635,3 milliards FCFA un an plus tôt, soit une amélioration de près de 110 milliards FCFA, selon les données récentes de la BCEAO.

En proportion du PIB, le déficit est passé de 5,1% à 4,2%, marquant une orientation plus soutenable de la trajectoire budgétaire de la région.

Des recettes fiscales dynamiques, moteur de la consolidation

L'un des faits majeurs de ce début d'année est la hausse de 14,2% des recettes budgétaires, qui ont atteint 5 568 milliards FCFA. Cette progression repose en grande partie sur la bonne tenue de l'activité économique dans les huit pays membres et sur les réformes fiscales engagées avec l'appui du FMI.

Les recettes fiscales, qui représentent plus de 88% du total des recettes, se sont accrues de 15,6%, pour atteindre 4 942,9 milliards FCFA.

Les dons, quant à eux, restent marginaux dans la structure des ressources publiques, bien qu'en légère hausse (+1,5%), avec 109,7 milliards FCFA enregistrés au premier trimestre.

Une pression sur les dépenses, portée par l'investissement et les charges courantes

En parallèle, les dépenses publiques ont augmenté de 8,8%, pour s'élever à 7 204,3 milliards FCFA à fin mars 2025. Cette hausse s'explique par deux dynamiques principales, en l'occurrence la poursuite des dépenses d'investissement (+9,3%), reflet de la mise en œuvre des plans de développement nationaux, qui englobent des chantiers d'infrastructures, d'éducation ou encore de santé.

On note en outre une progression des dépenses courantes (+8,2%), alimentée notamment par une augmentation de la masse salariale dans la fonction publique (+7%), conséquence des recrutements et avancements statutaires, une hausse des transferts et subventions (+10,9%), une montée des paiements d'intérêts sur la dette (+14,2%), signe d'un encours d'endettement croissant.

Pour couvrir ce déficit, les États de l'UEMOA ont notamment mobilisé 3 275 milliards FCFA à fin mars 2025 sur marché régional de la dette publique, en hausse de 1 264,4 milliards FCFA en rythme annuel. Les Bons du Trésor restent le principal instrument utilisé en ayant permis de constituer 56% de cette enveloppe.

Dr Ange Ponou

Publié le 02/07/25 13:41

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