UMOA-Titres / Mali : L'Etat collecte 30 milliards FCFA grâce à un fort soutien local

Le Mali a enregistré un nouveau succès sur le marché primaire des titres publics de l'UMOA. Intervenant en deuxième position cette semaine, après l'émission réussie de la Côte d'Ivoire (110 milliards FCFA), le pays a levé l'intégralité de son objectif initial de 30 milliards FCFA. Cette opération a été réalisée via une émission simultanée de Bons du Trésor (BAT à 364 jours) et d'Obligations du Trésor (OAT à 3 ans et 5 ans).

L'adjudication a attiré la participation d'une dizaine d'investisseurs de la région, se traduisant par un taux de couverture de 101,77 %. Les offres de souscription, qui s'élevaient à 30,53 milliards FCFA, ont été entièrement retenues par le Mali. Dans le détail, 20,01 milliards FCFA ont été alloués à la maturité de 364 jours, 10,34 milliards FCFA à celle de 3 ans, et 175 millions FCFA à la maturité de 5 ans. Le montant final retenu dépasse ainsi de 530 millions FCFA l'objectif initial.

La tranche à 364 jours s'est conclue avec un taux marginal de 8,8 % et un taux moyen pondéré de 8,54 %. Pour la tranche à 3 ans, les obligations, d'un coût nominal de 10 000 FCFA, ont enregistré des décotes, avec des prix marginaux et moyens pondérés ressortant respectivement à 9 200 FCFA et 9 226 FCFA. Quant à la tranche de 5 ans, les prix marginal et moyen pondéré se sont établis à 9 200 FCFA et 9 217 FCFA respectivement.

Il est à noter que les rendements moyens pondérés de cette opération ont été supérieurs à ceux des précédentes émissions du pays pour les mêmes maturités : 9,35 % pour la maturité de 364 jours, 9,22 % pour la maturité de 3 ans, et 8,33 % pour la maturité de 5 ans.

Par ailleurs, la majeure partie des offres retenues provient des investisseurs locaux du Mali, représentant 70,75 % de l'enveloppe levée, soit 21,6 milliards FCFA. La Guinée-Bissau et le Burkina Faso ont également contribué de manière significative, avec respectivement 8,67 % (2,65 milliards FCFA) et 8,36 % (2,55 milliards FCFA) de l'enveloppe. Le reste a été réparti entre les investisseurs des autres pays de la zone.

Mamadou Diao BARRY

La Rédaction

Publié le 12/06/25 12:27