Ursula Carole-Maguy DUTAUZIET, Associée au conseil juridique et fiscal de Deloitte CI:
Nous croyons qu'un secteur extractif performant repose sur une culture de conformité proactive
Dans un secteur extractif en pleine mutation, entre exigences ESG, pression réglementaire et attractivité des investissements, Deloitte Côte d'Ivoire s'impose comme un acteur clé de l'ingénierie juridique et fiscale. À la croisée du droit, de la fiscalité et du développement durable, Ursula Carole-Maguy DUTAUZIET, Associée au sein du cabinet, décrypte avec rigueur et pédagogie les leviers de conformité, les défis de la transition énergétique et la vision de Deloitte pour un secteur extractif ivoirien plus robuste, plus transparent et mieux arrimé aux standards internationaux. Une immersion au cœur d'une stratégie conseil qui conjugue anticipation réglementaire, accompagnement opérationnel et transformation durable.
Dans un environnement où le code minier et pétrolier ivoirien connaît des évolutions fréquentes, comment Deloitte Côte d'Ivoire parvient-il à conjuguer veille réglementaire proactive et accompagnement opérationnel, tout en assurant une sécurité juridique optimale à ses clients ?
Chez Deloitte Côte d'Ivoire, nous avons développé une approche intégrée de la veille réglementaire, grâce à la force de notre réseau et à la pluralité de nos métiers. Nos équipes suivent en temps réel les réformes du code minier et pétrolier, en collaboration avec les autorités locales et administratives.
Mais, au-delà de la veille, nous nous positionnons comme un partenaire stratégique en traduisant les changements législatifs en recommandations concrètes, en tenant compte des réalités terrain. L'objectif étant de garantir la conformité juridique, mais aussi minimiser les risques opérationnels et contentieux pour nos clients.
Comment votre département Tax & Legal accompagne-t-il les entreprises extractives dans la mise en conformité avec les normes internationales telles que l'ITIE, les principes de l'OCDE ou encore les standards anti-blanchiment, tout en anticipant les zones grises réglementaires à fort risque de contentieux ?
Nous aidons les entreprises extractives à s'aligner sur les exigences globales tout en tenant compte des spécificités législatives et réglementaires ivoiriennes.
Notre approche repose sur une double lecture : locale et internationale. Nous aidons les entreprises extractives à s'aligner sur les exigences globales tout en tenant compte des spécificités législatives et réglementaires ivoiriennes.
Cela passe par des revues de conformité dynamiques, l'élaboration de cartographies de risques juridiques et réglementaires, assortis de recommandation et de plans d'action. La force de notre firme, c'est de parler à la fois le langage du droit, de la fiscalité et du business.
Dans la structuration juridique des joint-ventures ou des projets public-privé, quelle approche privilégiez-vous pour intégrer efficacement les exigences de contenu local sans compromettre l'agilité des investissements étrangers ?
Nous privilégions une approche équilibrée. En effet, le contenu local est un impératif, mais il doit s'intégrer intelligemment dans les structures de gouvernance, les clauses de transfert de technologie et les schémas de financement.
Chez Deloitte, nous accompagnons les structurations de joint-ventures et PPP en dialoguant avec les parties prenantes, investisseurs, État, communautés locales, pour construire des modèles juridiquement robustes et économiquement viables. L'objectif est d'attirer les IDE tout en assurant un réel impact local.
Dans un secteur historiquement intensif en externalités, quels leviers fiscaux et juridiques Deloitte mobilise-t-il pour orienter les projets miniers et pétroliers vers des modèles plus durables, compatibles avec les exigences ESG et les objectifs de transition énergétique ?
Vous savez, aujourd'hui on ne peut plus penser un projet extractif sans intégrer les enjeux ESG. C'est une attente forte, pas seulement des investisseurs internationaux, mais aussi des communautés locales et des gouvernements.
Chez Deloitte Côte d'Ivoire, on accompagne les acteurs du secteur pour intégrer ces dimensions dès la conception des projets.
Concrètement, on mobilise plusieurs leviers. Sur le plan fiscal, on identifie les dispositifs existants, parfois peu connus, qui encouragent les pratiques responsables, et on les intègre dans la planification.
Sur le plan juridique, on pousse à la mise en place de clauses ESG dans les contrats et autres conventions.
L'objectif, ce n'est pas de freiner l'activité, au contraire, c'est de faire en sorte que les projets extractifs s'inscrivent dans une logique de long terme, bénéfique pour toutes les parties. Et dans un pays comme la Côte d'Ivoire, qui a une vraie ambition de développement durable, c'est aussi une opportunité de positionnement régional.
Comment Deloitte Côte d'Ivoire articule-t-il son rôle de cabinet-conseil et celui de formateur stratégique, notamment en matière de sensibilisation des dirigeants et d'outillage technique face aux mutations juridiques du secteur extractif ivoirien ?
Deloitte Côte d'Ivoire ne se limite pas à fournir du conseil. Nous jouons également un rôle de "formateur stratégique" auprès des entreprises et des institutions.
Cela se traduit par des sessions de sensibilisation ciblées pour les comités de direction ; ou des entreprises du secteur, des programmes de montée en compétences techniques pour les directions juridiques ou fiscales, des publications et analyses régulières pour décoder les réformes et partager notre lecture stratégique.
Nous croyons qu'un secteur extractif performant repose sur une culture de conformité proactive et une maîtrise technique partagée par toute la chaîne des acteurs.
Face aux grands bouleversements du secteur – montée des énergies renouvelables, exigences de transparence, harmonisation régionale CEDEAO – quelle vision Deloitte Côte d'Ivoire défend-il pour faire du cadre juridique ivoirien un levier d'attractivité durable pour les investisseurs ?
Nous sommes à un moment charnière. Entre la transition énergétique, la pression sur la transparence et les dynamiques régionales, les cadres juridiques doivent évoluer.
Chez Deloitte Côte d'Ivoire, nous défendons une…
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La Rédaction
Publié le 30/09/25 16:33