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La Banque africaine de développement (BAD), en lien avec l'Union africaine et l'ONUDI, vient de publier le premier rapport sur l'Indice de l'industrialisation en Afrique. Le document présenté ce 24 novembre permet de jauger le niveau de développement de l'industrie manufacturière de 52 Etats du continent.
Au total, l'évaluation s'est appuyée sur 19 indicateurs clés portant sur les performances manufacturières, le capital, la main-d'œuvre, l'environnement des affaires, les infrastructures et la stabilité macroéconomique. L'évaluation qui a porté sur ces 10 dernières années montre une tendance globale d'industrialisation du continent.
Les notes de l'Indice de l'industrialisation en Afrique (IIA) et de ses trois dimensions (Performance, Déterminants directs et déterminants indirects) vont de 0 (pire) à 1 (meilleure) et permettent une comparaison au fil du temps et entre pays.
Les indicateurs d'évaluation de l'indice
Le classement place logiquement l'Afrique du Sud en tête, suivi par trois pays du Maghreb, le Maroc, l'Egypte et la Tunisie. Un peu plus loin dans le top 10, le Sénégal tient une meilleure place, devant, fait notable, le Nigéria et le Kenya.
Hors du top 10, l'on retrouve des pays dont le niveau d'industrialisation est jugé moyen avec indice en dessous de 0,6/1. La Côte d'Ivoire figure dans ce lot derrière le Gabon et devant le Ghana.
Le Congo (0,5322), le Cameroun (0,5300) et le Togo (0,5191) se classent respectivement à la 23ème, 24ème et 26ème place.
Le lot des 5 pays avec les indices les plus faibles est composé de la Centrafrique (0,4018), de la Sierra Leone (0,3777), de la Guinée-Bissau (0,3663), du Burundi (0,3483) et de la Gambie (0,3455).
Par région, l'Afrique du Nord reste la région africaine la plus avancée en matière de développement industriel, suivie par l'Afrique australe, l'Afrique centrale, l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique de l'Est.
L'un des grands enseignements tirés du rapport est que ‘' les pays les plus performants ne sont pas nécessairement ceux dont l'économie est la plus importante, mais ceux qui génèrent la plus forte valeur ajoutée manufacturière par habitant, avec une proportion importante de produits manufacturés destinés à l'exportation'', relève la BAD.
L'intérêt de cette initiative est de servir de référent aux Etats et remettre la question de l'industrialisation au centre des politiques économiques. Il s'agit d'un sujet central d'autant plus que l'industrialisation des économies sera l'un des facteurs clés de la réussite de la ZLECAF. Selon la BAD, la part de l'Afrique dans l'industrie manufacturière mondiale a diminué pour atteindre le niveau actuel de moins de 2 %.
 
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