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il y a eu le match entre NAS IOIRE HOLDING et ORANGE CI. On devine aisément le gagnant.
Désormais que les OPV ne se fasse pas au même moment .
 
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C'est un fait inédit à la BRVM, la bourse régionale de l'UEMOA, depuis sa création il y a 25 ans : pour la première fois en effet, une opération d'introduction en bourse se solde par un fiasco. NAS Ivoire Holding, la firme qui contrôle Menzies Aviation, le concessionnaire du service d'assistance au sol de l'aéroport international d'Abidjan, a en effet finalement mis un terme à son opération de vente d'une partie de son capital (OPV) destinée à la cote de la BRVM, après avoir passé un peu plus de trois mois à attendre les investisseurs, sans succès.
NAS Ivoire Holding projetait lever 21,13 milliards FCFA avec la vente de 35% de son capital sur le marché financier régional dans la perspective de son entrée à la BRVM initialement prévue début février 2023. L'opération lancée le 28 novembre 2022, qui devait prendre fin 12 jours plus tard, le 9 décembre, a été prolongée sans jamais rencontrer l'engouement attendu du marché. au final seule une partie de l'enveloppe recherchée a pu être mobilisée. Une situation qui contraste avec la ruée habituellement observée à chaque OPV comme ce fut le cas dernièrement pour le groupe Orange Côte d'Ivoire. Comment expliquer ce qu'il convient bien de qualifier d'échec ?
Plusieurs raisons sont évoquées par plusieurs analystes interrogés par Sika Finance. D'abord le déficit criard de communication. Il faut ici relever que contrairement à des sociétés évoluant dans des secteurs bien connus du grand public (banque, agriculture, industrie, etc.), NAS Ivoire Holding est confiné dans un secteur des services aéroportuaires loin du quotidien des masses qui avaient bien de mal à cerner son activité, encore moins son modèle économique. " La communication financière a été le grand chaînon manquant, du moins si l'on s'en tient à la perception des investisseurs, alors qu'il y avait un réel besoin de bien expliquer le modèle économique et les ambitions de la société pour tenter de rassurer les investisseurs et les convaincre de passer à l'acte ", a avancé un gestionnaire de fonds de la place abidjanaise.
En outre, certains acteurs du marché ont estimé qu'il y avait des incertitudes quant aux perspectives de NAS Ivoire Holding. Le contrat de concession de son (unique) filiale prend en effet fin en 2030, soit dans 7 ans, sans qu'il y ait une garantie certaine sur la reconduction dudit contrat. Le risque de voir une telle entreprise disparaître à terme est donc bien réelle, notamment pour les investisseurs institutionnels qui se positionnent sur le long terme.
Enfin, au prix d'émission de 2 100 FCFA, l'action NAS Ivoire Holding apparaissait trop proche de sa valeur intrinsèque d'après les évaluations de plusieurs analystes, dont ceux de Sika Finance. Un prix qui semblait donc présenter peu de marge de progression pour ceux des investisseurs qui ont une stratégie à court terme. De même, sur la base de ses propres évaluations, la société qui avait ressorti un prix intrinsèque de 2 096 FCFA, a bien fait le choix de ne concéder aucune décote contrairement aux habitudes du marché, une tradition à laquelle s'était même plier Orange Côte d'Ivoire.
Il faut par ailleurs bien tenir compte du nouveau contexte régional marqué par ce que certains spécialistes qualifient de manque de liquidité. Une situation qui se traduit par les difficultés rencontrées par les Etats eux-mêmes pour lever de la dette.
L'échec NAS Ivoire Holding est symptomatique d'un marché relativement plus mâture et de plus en plus exigeant, de quoi servir de warning pour les prochaines OPV. Les regards sont pour le moment tournés vers l'OPV de Sancfis Burkina, la première PME qui attend de faire son entrée à la BRVM, à condition toutefois de réussir son OPV qui courait sur la période du 13 au 28 février et qui a été prolongée pour un mois supplémentaire.
Pour les investisseurs qui ont souscrit à l'opération de NAS Ivoire Holding, ils devraient normalement pouvoir obtenir un remboursement auprès de leur SGI.
 
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