Le Burkina, le Mali et le Niger se retirent de la CEDEAO

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Folly Folly
29/01/2024 09:46:29
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APRES LA CAN, LES AFRICAINS VONT S'INTERROGER TROP PREOCCUPES POUR L'INSTANT....
  
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Folly Folly
29/01/2024 09:46:29
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C'est une décision pour le moins radicale qu'on aurait bien pris pour un coup de bluff. Que non ! Le Mali, le Burkina et Niger tournent définitivement le dos à la CEDEAO, organisation regroupant les 15 Etats d'Afrique de l'Ouest. 

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ne font plus partie de la CEDEAO. Les trois Etats qui ont eu maille à partir avec l'organisation régionale ces dernières années à la suite de coups de force qui y ont eu lieu, ont solennellement annoncé ce 28 janvier leur retrait de ses instances. " (…) leurs Excellences capitaine Ibrahim Traoré, colonel Assimi Goïta et général de brigade Abdourahmane Tiani (…) prenant toutes leurs responsabilités devant l'histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina, du Mali et du Niger de la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest ", annonce le communiqué conjoint de ces Etats actant leur décision ce dimanche. 

Le document reprend un ensemble de griefs égrenés contre l'organisation, évoquant une non-assistance dans leur " lutte existentielle contre le terrorisme et l'insécurité ", une " posture irrationnelle et inacceptable en imposant des sanctions illégales, illégitimes, irresponsables et inhumaines en violation de ses propres textes ". Des griefs en rappelle aux blocus commerciaux, économiques et financiers imposés à chacun de ces Etats à chaque putsch. Rappelons que si le Burkina et le Mali ont fini par bénéficier de levées de ces sanctions, le Niger où les militaires ont pris le pouvoir en juillet dernier reste toujours sous embargo total de la CEDEAO. 

Le retrait de ces trois Etats vient ouvrir une faille au sein de l'organisation dédiée à la coopération et l'intégration économiques dans la région. Les sanctions qu'elle imposait étaient présentées comme des moyens de pression en vue d'amener les putschistes à céder le pouvoir (ou à défaut à trouver un compromis en vue de leur départ), mais également éviter toute contagion dans une zone en proie à la menace terroriste. 

En septembre dernier, le Burkina, le Mali et Niger avaient créé une organisation commune, l'AES, l'alliance des Etats du Sahel avec l'objectif à terme de créer une monnaie commune. Une ambition qui laisse entrevoir une probable sortie de l'UEMOA, organisation regroupant les Etats de la zone Franc CFA en Afrique de l'ouest. Une perspective qui ne plus être considérée comme un leurre.   

Sortir de la CEDEAO, c'est aussi rompre les amarres avec les accords économiques et commerciaux qui liaient ces trois Etats aux autres pays de la région. A cet effet, il faut noter l'union douanière avec le Burkina, le Mali et le Niger qui devrait être remise en cause (ce qui va induire l'imposition de taxes sur les échanges), tout comme la libre circulation des biens qui avait conduit à la suppression du visa et de la carte de séjour pour les ressortissants des Etats membres en déplacement dans la région.


  
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