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De l'avis de plusieurs observateurs avertis, la relance des économies qui devrait s'amorcer après la maîtrise de la pandémie de la Covid-19 qui a ébranlé le monde entier, risque d'être très problématique en Afrique.
La raison, c'est que les dégâts économiques causés par cette pandémie sont tellement immenses pour ces économies habituellement caractérisées par des marges budgétaires restreintes.
Des coûts donc faramineux pour la relance des économies du continent africain sont donc avancés çà et là. Le Fonds monétaire international (FMI) estime à ce propos que les besoins de financement en Afrique induits en grande partie par la crise sanitaire sont évalués jusqu'à 285 milliards de dollars sur la période 2021-2025. Sur ce montant, 135 milliards de dollars seraient destinés aux pays africains à faible revenu.
Pour faire plus, c'est-à-dire pour remettre les pays africains sur la voie de la convergence avec les pays riches, il faudra dégager un montant deux fois plus élevé, précise l'institution.
Il se pose dès lors la question de la mobilisation de ces ressources si indispensables à ces économies. En d'autres termes, comment les pays africains arriveront-ils à remettre à flot leur économie qui a enregistré sa première récession en 25 ans avec une croissance du PIB ressortie à -1,9% en 2020 ?
C'est dans cette optique qu'a été organisé le 18 mai dernier le Sommet sur le financement des économies africaines à l'initiative de la France. La répartition de l'allocation sans précédent, attendue d'ici fin août, de droits de tirage spéciaux (DTS) équivalente à 650 milliards de dollars qui est de loin la plus élevée de l'histoire de l'institution de Bretton Woods, a été l'un des sujets d'intérêt abordés au cours de ce sommet.
Il en est ressorti que 33 milliards de dollars de ce financement iraient aux pays africains à l'effet d'accroître leurs réserves et leurs liquidités, sans alourdir la charge de leur dette ; des ressources additionnelles clairement insuffisantes par rapport aux besoins de financement estimés du continent.
Voici pourquoi il est envisagé de porter cette part à 100 milliards de dollars grâce à la rétrocession d'une partie des nouveaux DTS de plusieurs pays avancés ou émergents au profit du continent africain.
La question de la fourniture de vaccins anti-Covid aux pays africains a été également abordée. A ce niveau, l'objectif absolu pour le FMI concerne la vaccination d'au moins 40% de la population de tous les pays d'ici à la fin de 2021, ainsi qu'au moins 60% d'ici à la mi-2022.
Pour ce faire, l'institution compte financer à hauteur de 50 milliards de dollars l'augmentation de la capacité de production actuelle de vaccins d'un milliard de doses au plus tard au début de l'année 2022.
En définitive, une chose est sûre, c'est qu'en l'absence de financements suffisants, les pays africains mettront plusieurs années pour se relever des dégâts économiques et sociaux à eux infligés par la pandémie de la Covid-19.
Dr Ange Ponou
Publié le 20/05/21 17:29
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