Afrique : Subventions énergétiques ou transferts monétaires ciblés, une étude de la BAD tranche

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Face à la flambée des prix des matières premières, les gouvernements africains ont abondamment appliqué les mesures de transferts monétaires ciblés et de subventions pour atténuer les effets de la hausse des prix sur la pauvreté.

Laquelle de ces mesures s'avère la plus efficace dans la réduction de l'extrême pauvreté ?

Pour amener les pouvoirs publics à faire un choix optimal, la Banque africaine de développement (BAD) à travers une étude publiée dans son nouveau rapport "Performances et perspectives macroéconomiques de l'Afrique" a opposé ces deux politiques en définissant deux options.

Dans l'option 1, "chaque ménage reçoit un montant de subvention proportionnel à ses dépenses énergétiques à la suite d'augmentations de prix, en supposant que les ménages maintiennent leurs parts de budget énergétique à court terme. Le taux de ces subventions énergétiques est choisi dans une fourchette de 5 à 20%, avec un intervalle de 5 points de pourcentage. Les coûts annuels estimés de cette politique varient d'une médiane de 22,9 millions de dollars par pays dans le scénario de 5% jusqu'à 91,4 millions de dollars dans le scénario de 20%".

Dans l'option 2, "seuls les 10% les plus pauvres de la population bénéficient de transferts en espèces : le montant qu'un pays devrait consacrer à la première option de politiques avec différents taux de subvention énergétique est distribué de manière égale à tous les ménages situés dans les 10% inférieurs de la distribution des revenus".

Il ressort de cette étude que les transferts en espèces ciblant les 10% les plus pauvres semblent plus efficaces pour atténuer l'augmentation de la pauvreté résultant de la flambée des prix de l'énergie.

En effet, cette politique pourrait empêcher environ 5,9 millions d'Africains de tomber dans la pauvreté contre 5,7 millions en cas de subvention énergétique universelle de 5%.

De même, dans le scénario du transfert en espèces d'une enveloppe de 91,4 millions de dollars aux 10% les plus pauvres, l'impact en termes de réduction de la pauvreté semble plus important que dans le scénario similaire de l'option 1. Il équivaut en effet à une baisse de 0,4 point de pourcentage du taux d'extrême pauvreté, correspondant au fait d'empêcher environ 9,3 millions de personnes de tomber dans l'extrême pauvreté; contre une réduction de 0,2 point de pourcentage dans l'option 1.

Dr Ange Ponou

Publié le 24/01/23 18:43

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