Le Sénégal et la Mauritanie actent la rupture de charge pour booster le commerce

BRVMC0000000 - BRVMC
La BRVM Ouvre dans 16h48min

Ce 11 juillet 2025, à Rosso, un accord historique a été signé entre les autorités du Sénégal et de la Mauritanie, mettant définitivement fin à la pratique de la rupture de charge à la frontière. Désormais, les camions sénégalais pourront entrer en Mauritanie, et inversement, sans être contraints de transporter leur marchandise sur des camions locaux.

Ce partenariat change ainsi la donne en matière de commerce et de transport de marchandises. Jusque-là, les commerçants étaient obligés de décharger à la frontière entre Rosso ou Diama, avec des coûts de manutention supplémentaires ; mais également de mobiliser les camions maliens ou marocains pour contourner cette restriction, y compris pour des flux vers la Mauritanie ou Barcelone

Ce qui avait pour conséquences, des retards, des frictions douanières et un manque de traçabilité sur l'ensemble du corridor, ainsi qu'une augmentation des coûts logistiques de 15 à 30%. Aujourd'hui grâce à cet accord, les camions peuvent circuler librement, selon un protocole harmonisé de transit et de sécurité.

Les conséquences économiques attendues sont des passerelles plus fluides entre le Maroc, le Mali et le reste de la CEDEAO ; l'attractivité du corridor Dakar–Nouakchott–Casablanca–Bamako et des avancées majeures dans les ambitions d'intégration régionale.

Cet accord marque l'application effective d'une convention de 2021 qui tardait à être mise en œuvre. Pour le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens du Sénégal, Yankhoba Diemé, cet accord peut agir sur les barrières non tarifaires, en réduisant les coûts et les délais, et accroître les échanges commerciaux au profit des entreprises et des petites et moyennes entreprises.

Le Sénégal et la Mauritanie coopère dans maints domaines notamment la pêche. Ils exploitent également ensemble les ressources pétrolières et gazières à travers le projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA). Son potentiel est d'environ 2,5 millions de tonnes par an de gaz naturel.

Mouhamadou Dieng

Publié le 14/07/25 10:07

SOYEZ LE PREMIER A REAGIR A CET ARTICLE

Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.

UjtmDqhCGAdzaeXBHGPjhkCMC3yoFrQm6SL5IGGpqCA False