Le Nigeria confirme son statut de poids lourd énergétique africain sur la scène transatlantique. En effet, sur les 8 premiers mois de l'année, le pays le plus peuplé du continent s'est hissée au rang de premier exportateur africain de pétrole brut vers les États-Unis, avec 33,23 millions de barils expédiés pour une valeur estimée à 2,57 milliards de dollars, soit 1 429,3 milliards FCFA, d'après une note publiée ce 23 décembre par la mission américaine dans le pays. Un volume qui représente plus de la moitié de l'ensemble des exportations africaines de brut vers le marché américain sur la période.
Ces chiffres, couvrant la période de janvier à août 2025, traduisent un niveau record et confirment le rôle central du Nigeria dans l'approvisionnement énergétique des États-Unis, à un moment où Washington poursuit sa stratégie de diversification de ses sources d'importation.
L'ambassade américaine souligne que ces échanges soutenus ‘'créent des emplois et stimulent la prospérité des deux côtés de l'Atlantique''. Au-delà des volumes, cette dynamique illustre la profondeur des relations commerciales entre Abuja et Washington, dans un contexte de recomposition des flux énergétiques mondiaux et de volatilité persistante des marchés. Pour le Nigeria, ces performances se traduisent par des recettes accrues en devises, un renforcement de son poids géoéconomique et des perspectives d'investissements supplémentaires dans les infrastructures pétrolières, tant en amont qu'en aval.
Pour les États-Unis, le Nigeria demeure une source fiable et stratégique de pétrole brut, contribuant à la sécurité énergétique et à la diversification des approvisionnements. Pour Abuja, la conjoncture actuelle combine résilience des exportations, montée en gamme industrielle et retombées économiques potentielles en matière d'emplois et de stabilité macroéconomique.
Dans un environnement énergétique mondial en mutation, les performances partielles de 2025 confirment que le secteur pétrolier nigérian reste un pilier central de l'économie nationale, capable de s'adapter aux fluctuations du marché tout en redéfinissant sa place dans la chaîne de valeur mondiale.
Narcisse Angan
Publié le 24/12/25 11:13


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