Dans la zone CEMAC, les avoirs extérieurs nets (AEN), qui représentent la différence entre le stock de devises détenues et les devises dues par le système monétaire, sont ressorties à 4,47 milliards d'euros (soit environ 3000 milliards FCFA) au 30 juin 2023. Ce chiffre, contenu dans un rapport du FMI, a été décliné par les services de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) dans le cadre des échanges des politiques communes dans la région. Il affiche un écart positif de 540 millions d'euros par rapport à la cible initiale de la Banque centrale.
“Cette surperformance découle de l'amélioration de la balance commerciale qui reflète elle-même une augmentation des recettes d'exportations de gaz, tirée par la forte augmentation des prix du gaz en 2022, et par l'augmentation plus générale des recettes d'hydrocarbures”, explique le rapport. Par ailleurs, la BEAC souligne également un rapatriement de devises “plus important que prévu” dans un contexte d'application plus rigoureux de la réglementation des changes.
Adopté en décembre 2018 et entré en vigueur en mars 2019, ce règlement communautaire prévoit un rapatriement total des recettes d'exportations des agents économiques. Son application a été longtemps l'objet d'un bras de fer entre les entreprises du secteur extractif et la Banque centrale. Mais en octobre 2022, les deux parties ont trouvé un accord portant sur un rapatriement partiel de 35% de leurs avoirs, ce qui a nettement contribué à renforcer les avoirs extérieurs de la région. Selon la BEAC, le volume de devises rétrocédées par les agents économiques (y compris le secteur extractif) a pratiquement quadruplé entre 2018 et fin 2022.
Toutefois, la cible d'AEN pour fin décembre 2023 définie par la BEAC est de 4,32 milliards d'euros (environ 2834 milliards FCFA), soit une baisse de l'ordre de 150 millions d'euros (environ 98,5 milliards FCFA) par rapport à juin et de 669,2 millions d'euros (environ 439 milliards FCFA) en glissement annuel. Cette baisse est imputable à “une plus forte baisse des cours du pétrole, d'éventuels recours à des devises pour la recapitalisation de certaines banques, et aux retards anticipés sur le décaissement de certains appuis budgétaires des partenaires au développement”, explique la banque centrale. Malgré cela, les réserves brutes devraient se maintenir à environ 4,5 mois d'importations de biens et services et du service de la dette extérieure.
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 22/11/23 16:12
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