Le Burkina Faso bénéficiera d'un important appui financier de 124,4 milliards FCFA (187,8 millions d'euros) de la Banque islamique de développement (BID) pour renforcer ses infrastructures routières et soutenir la relance économique dans le cadre du Projet de réhabilitation des infrastructures de soutien à l'économie (PRISE). L'accord a été signé ce 17 juin 2025 à Vienne, en Autriche, en marge du Forum de développement du Fonds de l'OPEP, par le ministre burkinabè de l'Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, et le président du Groupe de la BID, Dr Muhammad Al Jasser.
Ce projet ambitionne de renforcer la chaîne logistique nationale et régionale, en ciblant des axes routiers essentiels pour le commerce interrégional. Il contribuera aussi à désenclaver plusieurs localités et à améliorer durablement la mobilité dans six régions du pays.
Concrètement, le PRISE prévoit la réhabilitation de près de 188 km de routes réparties sur cinq grands axes : Koudougou-Yako (RN13), Garango-Tenkodogo (RN17), Nioryida-Guiba-Manga (RN29), Ouo-Loropéni-Gaoua (RN11), et Boussé-Nanoro-Kordié (RR13). Ces corridors relient des zones à fort potentiel agricole et commercial, mais longtemps pénalisées par l'état de dégradation avancée de leurs infrastructures.
Outre les travaux de voirie, le projet inclut la création de cinq brigades routières, l'achat de véhicules poids lourds pour accompagner les transporteurs, ainsi qu'un appui institutionnel à l'unité de gestion du projet.
Mais l'ambition dépasse l'infrastructure routière. Le PRISE intègre des objectifs sociaux majeurs : autonomisation des femmes et des filles dans la zone d'intervention, promotion d'une agriculture durable, et renforcement de la résilience économique des populations rurales. Il s'inscrit ainsi dans une vision de développement équilibré, inclusif et durable.
La mise en œuvre sera assurée par le ministère des Infrastructures et du Désenclavement, sur une durée de quatre ans à compter du premier décaissement.
En misant sur l'amélioration des routes et l'appui logistique, le Burkina Faso espère accélérer les échanges régionaux, faciliter la circulation des biens et des personnes, et redynamiser l'activité économique dans plusieurs zones enclavées. Une stratégie qui pourrait transformer en profondeur les territoires concernés, de Tenkodogo à Gaoua en passant par Manga, Boussé ou Koudougou.
Fanuelle YAO
La Rédaction
Publié le 18/06/25 14:33
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