Burkina Faso : 15 milliards FCFA pour un projet d’urgence de production d’engrais minéraux

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Le Burkina Faso annonce un projet d'urgence de production d'engrais minéraux (PUPE), en vue de faciliter l'accès aux engrais de qualité, en quantité et à des prix compétitifs, d'une part, et d'autre part, améliorer la productivité et la production agricoles.

D'un coût global estimé à 15,06 FCFA (23 millions d'euros), le PUPE est co-financé par l'Etat burkinabè, la Société d'exploitation des phosphates du Burkina (SEPB) et la BOAD (14 milliards FCFA), souligne le dernier conseil des ministres du 17 juillet dernier.

Dans la mise en œuvre du projet, il va s'agir de l'acquisition de matières premières en vue de la production de 29 000 tonnes d'engrais minéraux, ainsi que le renforcement des capacités logistiques de la SEPB.

Un projet ambitieux au bénéfice de la sécurité alimentaire

Le secteur agricole au Burkina constitue une composante importante de l'économie. Il contribue pour 35 % environ au PIB du pays et emploie 86 % de la population active. La production agricole est dominée par les céréales (sorgho, mil, maïs et riz), principales cultures vivrières, par le coton, principale culture de rente, et par l'élevage pratiqués majoritairement par des petits. L'arboriculture (arbres fruités) et le maraîchage occupent aussi une place non négligeable.

Cependant, les petits producteurs ont un accès limité aux engrais de qualité de par la hausse des prix sur le marché surtout avec la crise russo-ukrainienne. Du coût l'acquisition de l'engrais plombe leur budget et les terres cultivables continuent de s'appauvrir, donnant un rendement faible à l'hectare pour in fine accentuer l'insécurité alimentaire.

On s'en souvient que pour soutenir les producteurs au titre de la campagne contonnière 2024/2025, les autorités burkinabè ont débloqué une enveloppe de 11 milliards FCFA de subvention aux engrais pour faciliter l'accès à cet intrant et contribuer à la bonification de la production. L'annonce d'un tel projet devrait permettre au pays de limiter le volume des importations d'engrais et de faciliter aux petits agriculteurs un accès aux intrants pour une production rentable, gage d'une sécurité alimentaire.

Narcisse Angan

Publié le 20/07/24 16:49

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