Cacao : Le Togo fixe un prix intermédiaire de 2 880 FCFA/kg

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Entre volatilité des cours mondiaux et contraintes locales, les producteurs de café et de cacao du Togo disposent désormais de nouveaux prix indicatifs pour orienter leurs ventes sur la deuxième moitié du mois d'août 2025.

Le Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC), en collaboration avec le ministère en charge du Commerce, a fixé les barèmes suivants : 1 505 FCFA le kilo pour le café sain robusta et 2 880 FCFA le kilo pour le cacao qualité supérieure. Ces tarifs, valables du 16 au 31 août 2025, tiennent compte des échéances de novembre (café) et décembre (cacao) ainsi que des tendances récentes du marché international.

Une mécanique de fixation au service de la stabilité

Le système togolais repose sur un principe simple mais crucial : offrir une référence officielle aux producteurs, afin de réduire les incertitudes liées aux fluctuations des marchés mondiaux. Inspirée de dispositifs similaires en Côte d'Ivoire et au Ghana, cette méthode s'appuie sur trois critères majeurs : les cours internationaux observés sur les marchés à terme ; la qualité du produit livré par les producteurs ; et les charges de commercialisation et d'exportation supportées localement.

Ainsi, même si les prix finaux peuvent varier en fonction de la qualité ou des marges prises par les intermédiaires, les prix indicatifs constituent un garde-fou contre les abus et une garantie minimale pour les planteurs.

Ces ajustements réguliers de prix ne sont pas de simples décisions administratives. Ils influencent directement la capacité des paysans à planifier leurs ventes, sécuriser leurs revenus et investir dans l'entretien de leurs plantations. Dans un secteur où la petite exploitation familiale reste prédominante, la visibilité sur les revenus devient un facteur clé de durabilité.

Comme le rappelle un récent rapport de l'Organisation internationale du café, la volatilité extrême des cours mondiaux expose souvent les producteurs africains à des cycles de découragement, parfois suivis d'abandon de plantations. En fixant des prix de référence régulièrement actualisés, le Togo cherche à renforcer la confiance des planteurs et à maintenir la compétitivité de ses filières.

Si le Togo n'atteint pas les volumes de ses voisins ivoiriens ou ghanéens, le café et le cacao restent des cultures stratégiques. Elles contribuent à l'emploi rural, génèrent des devises et participent à la diversification agricole du pays. En outre, elles offrent un potentiel de montée en gamme grâce à la transformation locale et à l'exportation de produits certifiés de qualité supérieure.

La Rédaction

Publié le 21/08/25 11:11

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