Le classement 2025 du Vienna Institute for Global Studies (VIGS) sur les écosystèmes d'entrepreneuriat numérique met en lumière de fortes disparités au sein de la CEMAC. Sur les six pays de la communauté, le Gabon et le Cameroun apparaissent comme les plus avancés, occupant respectivement les 14ᵉ et 21ᵉ rangs africains. À l'opposé, le Tchad (44ᵉ rang africain) et la République centrafricaine (47ᵉ rang africain), figurent parmi les derniers du continent, illustrant les difficultés persistantes en matière d'infrastructures numériques et de développement entrepreneurial.
Entre ces deux extrêmes, la République du Congo se positionne au 39ᵉ rang africain (159ᵉ mondial), traduisant un écosystème encore embryonnaire, marqué par un accès limité au capital-risque et une faible densité de start-ups technologiques. La Guinée équatoriale, absente du haut du classement continental, reste également en retrait, pénalisée par un environnement numérique peu structuré et un faible dynamisme entrepreneurial.
Les sous-indices du classement VIGS confirment ces écarts. Le Gabon et le Cameroun bénéficient d'infrastructures relativement plus solides, d'initiatives fintech et d'un début de structuration de l'écosystème des incubateurs. En revanche, la faiblesse des réseaux électriques et Internet, combinée à un déficit de compétences numériques, continue de freiner l'essor du numérique dans les autres pays de la zone.
Malgré ces disparités, la tendance générale reste positive. L'Afrique subsaharienne, bien qu'en retard sur le plan mondial, affiche une progression notable en termes de citoyenneté numérique et d'infrastructures. Pour la CEMAC, le défi consiste désormais à réduire l'écart entre pays performants et moins avancés, afin de créer un écosystème numérique régional capable de rivaliser avec d'autres zones africaines plus développées, et d'attirer l'investissement privé et international dans la transformation digitale.
Idrissa DIAKITE
La Rédaction
Publié le 19/12/25 18:36


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