Au premier trimestre 2025, l'économie de la CEMAC a poursuivi sa progression, soutenue par plusieurs moteurs sectoriels, malgré un ralentissement général de la dynamique du secteur productif. D'après le rapport sur l'Évolution de l'Indice Composite des Activités Économiques (ICAE) de la CEMAC au premier trimestre 2025, que vient de publier la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC), l'ICAE de la région s'est accru de 8,5 % en glissement annuel. Cette performance marque un léger fléchissement par rapport au trimestre précédent (+9,1 %), mais reste supérieure à celle observée un an plus tôt (+6,1 %).
Cette expansion repose sur la bonne tenue des secteurs de l'or, du cacao, des BTP, du commerce et des télécommunications, en dépit du décrochage enregistré dans les filières des hydrocarbures, du manganèse, de la sylviculture et du transport ferroviaire.
Les activités extractives ont bénéficié d'une forte hausse dans le secteur aurifère, particulièrement en République centrafricaine et au Tchad. La tendance haussière des cours mondiaux a provoqué une ruée vers ce segment, tandis que le diamant, dans le même temps, enregistrait un recul. En revanche, les hydrocarbures ont affiché un repli, affectés par le déclin naturel des champs pétroliers dans la région et par des investissements jugés insuffisants, notamment au Congo, où les retards dans les opérations de maintenance se sont multipliés. De son côté, le manganèse continue de subir l'impact du ralentissement de l'économie chinoise.
Dans l'agriculture d'exportation, le cacao a tiré son épingle du jeu, grâce à la flambée historique de ses cours, tandis que le coton a également soutenu les performances du secteur, bien que dans une moindre mesure.
La branche sylvicole reste pénalisée par la chute de la demande asiatique et par le coût élevé des carburants industriels en République centrafricaine, au Cameroun, au Gabon et au Congo. À ces contraintes s'ajoute la mise en œuvre effective, à l'échelle communautaire, des mesures de transformation locale des grumes, dans le cadre des politiques de diversification des bases productives.
A l'opposé, le secteur des bâtiments et travaux publics (BTP) s'est bien comporté, porté par la hausse des commandes passées aux aciéries et par une augmentation de la production dans les cimenteries et les carrières, destinées aux chantiers de routes et de bâtiments, pour le compte de la commande publique comme des investisseurs privés.
Le secteur des transports, quant à lui, est resté atone sur la période. Cette stagnation est principalement imputable au recul du transport ferroviaire, affecté par le ralentissement des activités minières au Gabon et le déclin de la sylviculture à l'échelle régionale. Cette tendance a néanmoins été partiellement compensée par le dynamisme observé dans le transport portuaire et aérien.
Le commerce a également connu une embellie, alimentée par les retombées économiques du boom de l'or et du cacao, qui ont soutenu la consommation privée. Enfin, les télécommunications ont progressé, sous l'effet des investissements engagés par les opérateurs de téléphonie mobile pour améliorer la qualité de leurs services. À ce titre, la République centrafricaine a vu se déployer la 4G sur son territoire au cours de la période.
Perton Biyiha
La Rédaction
Publié le 11/07/25 17:46
306,52 0,48%
15/07/2025 La RDC veut imposer la préférence nationale dans les recrutements d’employés pour les grands projets
15/07/2025 Congo : Plus de 1 300 milliards FCFA de dettes à court terme à rembourser d’ici fin 2025
15/07/2025 Le Burkina redonne vie à ses plans d’eau avec un projet de plus de 300 milliards FCFA
15/07/2025 UMOA-Titres : Près de 420 milliards FCFA d’offres aux Etats en une semaine
15/07/2025 Le Nigéria obtient 747 millions USD pour la phase 1 du projet autoroutier côtier Lagos-Calabar
15/07/2025 Côte d’Ivoire : Le CEPICI à l’offensive pour fluidifier la création d’entreprise
15/07/2025 La BAD lance une réforme de fond pour faire de la jeunesse africaine un levier de croissance
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.